Des Lions actifs et nombreux

COLLECTIVITÉ. Les clubs sociaux et de services s’essoufflent. La relève n’est pas là. Les gens sont plus individualistes et n’ont pas le sens de l’implication. N’allez surtout pas raconter cela aux membres du Club Lions de La Tuque, qui mettraient en doute ce constat de société. Dynamique, le Club Lions de La Tuque compte actuellement 57 membres, ce qui le place au troisième rang des clubs Lions les plus importants en terme de membres au Québec. Comment expliquer ce succès de recrutement ? Sans pouvoir parler pour les autres clubs, on estime que la visibilité que s’offre le Club Lions de La Tuque compte pour beaucoup dans son attractivité. Le président, André Faucher, pense atteindre les 60 membres avec de nouvelles intronisations ces prochaines semaines. Il croit qu’on aurait alors un record au niveau du nombre de Lions à la Tuque. La ministre Julie Boulet est même devenue membre honoraire du club de La Tuque, il n’y a pas longtemps. «La plupart des gens viennent nous trouver. Ils nous disent : je voudrais être membre Lions», indique Lise Fréchette, deuxième vice-présidente, qui croit que les membres du club sont très visibles dans le public. «Il y a une différence entre un organisme de bénévolat et un club de service», précise Lise Fréchette. On ne va pas nécessairement chez les Lions pour accomplir des gestes bénévoles toutes les semaines. Par contre, le club sera un facilitateur, venant en aide aux individus ou aux organismes qui mettent sur pied des actions bénévoles. Leur adhésion à de nombreux comités locaux prouve bien cet état de fait. Ils offrent aussi de l’aide à des personnes dans le besoin. Des plus anciens aux plus jeunes Il y a des membres Lions de tous les âges à La Tuque. Certes, les retraités ont le temps de s’impliquer, mais puisqu’on respecte la disponibilité de tous les membres, ceux qui sont sur le marché du travail s’y font très nombreux. Il n’y a pas si longtemps, le club n’était réservé qu’aux Messieurs. Les épouses des Lions formaient les Lionnettes, mais ne comptaient pas comme de réelles membres. Les choses ont heureusement changé. Gaétane Gingras a été la première femme à posséder sa carte de membres du club Lions. Depuis, les dames sont présentes dans les rangs à un point tel où, bientôt, les Lions compteront plus de femmes que d’hommes dans les rangs du club de La Tuque. Paul Girard est le seul membre actuel à avoir été dans les rangs des Lions lors de la fondation en 1970. Il est toujours actif au sein du Club. Jacquelin Rioux le suit d’assez près, lui qui en est membre depuis 45 ans. Peu importe son âge, son occupation, chacun y trouve sa place. «On respecte la disponibilité de chacun, à l’intérieur de ses moyens et de ses capacités», rapporte le président André Faucher. Ils tiennent un ou deux soupers par mois, dépendant des mois. André Faucher insiste sur le climat familial et de camaraderie qu’on y retrouve, l’essence même d’un club. Des gens de tout âge et de tous les milieux apprennent à se connaître, sous un angle différent. Des Lions dévoués