Des gens interpellés par la santé des enfants et la culture
COMMUNAUTÉ. La cause des enfants malades interpelle Marjolaine et Marcel Saint-Pierre. Tout comme elle interpelle tous les autres membres du comité de Jeunesse en santé que préside M. Saint-Pierre.
Le couple s’y consacre activement. La pandémie a empêché de présenter les activités habituelles de financement, soit le tournoi de curling et le service de raccompagnement.
Pas question de baisser les bras, au contraire, il fallait chercher de nouvelles façons de trouver du financement, car les enfants malades et leurs familles de La Tuque ont et auront toujours besoin.
Des dons de toutes parts, des initiatives personnelles ont permis à jeunesse en santé de placer de l’argent en banque.
Des gens du public font même des transferts Interac directement à Marcel Saint-Pierre qui verse tout de suite l’argent vers Jeunesse en santé, quand il ne se rend pas lui-même chez des donateurs pour chercher de l’argent.
» Bon an, mal an, on donne environ 30 000 $ d’aide aux enfants malades par année « , signale le président.
C’est Henriot Veillette qui a recruté les Saint-Pierre dans les rangs de Jeunesse en santé. Une plage horaire venait de se libérer dans les tournois de curling et parallèlement, des familles de La Tuque avaient besoin d’aide financière dans des urgences médicales à l’extérieur.
» On ne voulait pas faire un OBNL avec toute une structure, c’est très compliqué. On voulait être un comité de travail « , signale Marjolaine Saint-Pierre.
Un protocole d’entente a été établi avec la Fondation et le Centre de santé de La Tuque, puisque ce sont des professionnels de la santé qui signalent les besoins au comité aviseur de Jeunesse en santé, après avoir évalué la pertinence d’une aide financière. Les dirigeants n’ont jamais idée de qui reçoit de l’aide, mais le comité aviseur effectue l’analyse de façon rigoureuse. Mais on sait que ce sont des gens de tout le Haut Saint Maurice qui y ont accès.
Jeunesse en santé serait le seul organisme au Québec à offrir cette forme d’aide, un fait relevé par des médecins et des spécialistes de l’extérieur.
» On ne remplace pas un programme en place. Quand tous les secours sont épuisés, c’est là que nous, on embarque pour l’aide en urgence « , nuance M. Saint-Pierre. Trois autres programmes sont disponibles, soit pour accompagner un enfant lors d’une hospitalisation hors La Tuque, une aide pour des suivis ou consultations à l’extérieur et le Kangourou, une aide ponctuelle pour aider certains rapprochements parents enfants en famille d’accueil à l’extérieur pour aider des familles à garder un lien étroit.
Actuellement, Lise Veillette, Michelle Lambert, Yves Champagne, Philip Valois, Louise Morissette et Paul Plourde forment avec eux le comité dirigeant de Jeunesse en santé. Tout ce monde est très impliqué dans la cause.
L’équipe, consacre du temps dès septembre à l’organisation du prochain tournoi de curling. Des bénévoles se greffent aussi à eux lorsqu’ils font de l’emballage à l’épicerie ou qu’ils participent au Grand McDon.
Ils ont la grande fierté que l’argent amassé à La Tuque serve exclusivement aux Latuquois.
Les dirigeants de Jeunesse en santé ont bien hâte de renouer avec les curleurs, si le contexte le permet l’an prochain. Outre l’aspect caritatif, le côté social et la bonne camaraderie de ce bonspiel, qui dure toute une semaine, sont des facteurs qui en font un événement que personne ne veut manquer. Les plus expérimentés montrent leur savoir aux non initiés. Il s’y est créé beaucoup d’amitiés. Les dirigeants ont aussi une grande reconnaissance envers les membres des ligues de curling qui ont accepté de leur laisser leur temps de glace pendant la semaine pour permettre aux joueurs du bonspiel de jouer à des heures normales.