Des dépanneurs craignent l’arrivée d’une nouvelle station-service sur le boulevard Ducharme

Des dépanneurs et des stations-service du boulevard Ducharme s’élèvent contre un changement de zonage que pourrait apporter Ville de La Tuque, qui permettrait l’arrivée éventuelle d’une nouvelle station-service sur cette artère.

Dans quelques dépanneurs, une feuille a été apposée à la caisse, rappelant à la clientèle d’aller signer un registre, le 5 juin, de 9h à 19h, pour s’opposer à un changement de zonage. L’avis circule également sur Facebook. «Nous vous demandons de nous aider à préserver nos emplois», peut-on notamment y lire.

Le changement de zonage permettrait entre autres, «des stations-service avec lave auto sur une propriété du groupe Marineau, située sur le côté ouest du boulevard Ducharme face au Motel des 9». L’avis public concernant le projet de règlement, 1000-177-07-2017 a paru dans L’Écho de La Tuque, le 24 mai dernier. C’est ce même projet de règlement qui permettait les poulaillers, les mini-maisons, les potagers en cour, les fermettes d’agrément et les chatteries à l’extérieur des périmètres urbains.

Cela fait craindre des répercussions négatives aux propriétaires de dépanneurs. L’un d’eux, Denis Boulianne, a invité trois autres propriétaires de dépanneurs et stations-service à l’accompagner à une rencontre avec les autorités municipales pour faire valoir leur point de vue.

Selon lui, l’arrivée éventuelle d’un nouveau joueur ne ferait que disperser davantage l’assiette des revenus de vente d’essence et de produits de dépanneurs.

« Il y a six stations-service dans la Ville de La Tuque et je ne compte pas le Lac-à-Beauce. Dans 1,3 kilomètre, il y en a quatre. C’est assez», évalue M. Boulianne.

Un point de vue que partage Marie-Josée Simard, du dépanneur Jodan Pétro-T.

«On ne va que diluer davantage la soupe. Déjà, on travaille fort pour garder ce qu’on a et se le partager, car on est déjà beaucoup».

Comme M. Boulianne, Mme Simard ressent un grand appui de la part de sa clientèle. «Si tous ceux qui disent qu’ils vont aller signer y vont, d’après moi, on va être corrects», lance celle qui donne du travail à six employés.

500 signatures sont nécessaires pour que le projet fasse l’objet d’un scrutin référendaire. Le registre peut être signé à l’hôtel de Ville de La Tuque, au bureau municipal de La Croche ainsi que celui du secteur Parent.