Démission de PKP: la région réagit

POLITIQUE. Le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, a annoncé lundi après-midi qu’il quittait son poste pour des raisons familiales.

Celui qui était à la tête du parti depuis moins d’un an s’est dit «devant une absence d’alternatives». Il a affirmé devoir choisir entre sa famille et son projet politique. «Aujourd’hui, je dois faire un choix déchirant entre ma famille et mon projet politique. J’ai choisi ma famille, a-t-il annoncé avec beaucoup d’émotion. Je prends cette décision pour le bien de mes enfants. Je dois demeurer un exemple pour eux.»

Onde de choc en Mauricie

Noëlla Champagne, ex-députée du PQ dans Champlain

«C’est un choc. Définitivement. On m’a averti il y a quelques minutes seulement. Samedi, j’étais en pleine campagne de financement pour le parti et je disais à quel point c’était une fierté de l’avoir comme chef. Je vais me souvenir de lui en tant que chef comme quelqu’un de convaincu et de convaincant. Que l’on soit d’accord ou non avec sa décision et les raisons de sa décision, on se doit de respecter son choix. C’est un couple déchiré avec deux enfants. Le Parti québécois est fort et solide. On va se relever. Comment? Je ne sais pas, mais ce n’est pas notre premier coup dur et je sais qu’on va se relever.»

Luc Trudel, ex-député du PQ dans Saint-Maurice

«Est-ce que c’est un canular? Je suis surpris! Je ne sais pas quoi dire», commente l’ancien député péquiste de Saint-Maurice, Luc Trudel, concernant la démission de Pierre Karl Péladeau à la tête du Parti québécois (PQ). M. Trudel ne s’attendait pas à ce que TC Media lui apprenne cette bombe médiatique. «Je ne m’attendais pas à quelque chose comme ça. J’ai de la difficulté à mesurer l’impact de cette nouvelle. Pour avoir été député, je sais que la politique prend une place importante dans la vie personnelle. De quitter la vie politique pour la famille, c’est un choix qui se défend. Le PQ a plein de ressources et de la profondeur. Oui, ça peut paraître comme une crise, mais il s’agit en fait d’une autre transition pour le parti.»

Martin Beaudry, président régional du Parti québécois

«La politique, c’est extrêmement demandant. M. Péladeau n’est pas le premier à quitter pour ces raisons-là. C’est extrêmement triste parce qu’on l’avait choisi et c’est parce qu’on croyait en lui et en ses capacités», commente Martin Beaudry, président régional du Parti québécois. «C’est certainement une décision réfléchie. Il faut dire que M. Péladeau a eu un impact important chez nous en Mauricie. Nous avons eu une augmentation significative au niveau des membres de l’association, la participation et le financement. On a constaté que les gens étaient plus fiers de faire partie du Parti québécois et qu’ils avaient la fierté du projet de pays. Cette décision a eu un impact très clair sur la région. On verra dans les prochaines jours la suite des choses», raconte M. Beaudry.

Yves Duhaime, ancien député péquiste de Saint-Maurice

L’ancien député péquiste de Saint-Maurice de 1976 à 1985, Yves Duhaime, est très surpris de la démission du chef du Parti québécois (PQ). «C’est une immense surprise! Pierre Karl va créer un grand vide et on va se rendre compte de l’immensité du personnage dans les prochains jours et prochaines semaines. J’ai vécu ça une décision importante à prendre, et quand on a des enfants et une famille, il faut y penser sérieusement. C’est un métier difficile, et probablement le plus difficile au monde puisqu’un politicien ne pourra jamais faire l’unanimité. Il doit toujours faire face aux critiques, et c’est souvent démesuré avec les médias. Ça prend une santé mentale et un équilibre incroyable pour faire ce métier.» Est-ce que M. Duhaime croit que le PQ vie une crise? «Notre parti est devenu spécialiste dans la gestion des crises. J’ai bonne confiance qu’on pourra rétablir le parti, mais ça sera difficile.»