Début des travaux au Complexe culturel Félix-Leclerc

ARTS DE LA SCÈNE.  Un peu plus d’un an après avoir donné le feu vert aux travaux du Complexe culturel Félix-Leclerc, le conseil municipal de La Tuque octroie les contrats aux entreprises responsables de cette rénovation majeure.

Le conseil avait dû rejeter des soumissions, les jugeant trop élevées au cours des derniers mois.

«C’est une modernisation et une mise aux normes de ce bâtiment pour le mettre au goût du jour», résume l’ingénieur et directeur du service technique de ville de La Tuque, Guillaume Dontigny.

La salle la Forestière, passera de 530 à 486 places, mais une disposition différente des bancs permettra plus de confort. Le projet prévoit le remplacement des sièges et du gradin télescopique; l’aménagement d’espaces de soutien, soit une cuisinette derrière la salle, de même que le remplacement et la mise à niveau des équipements techniques de scène.

Il y aura une modification au balcon. «Les places vont être réorganisées, des murs vont être déplacés pour réorganiser la régie», prévoit M. Dontigny. Selon ce dernier, beaucoup de travail va se faire en arrière-scène, qui ne sera pas visible par le spectateur. La circuiterie sera digitale au lieu d’être analogique.

Le projet ressemble à celui qui avait été présenté lors de l’annonce des travaux de rénovation, à part quelques détails techniques. «Le fond est resté le même […] On n’avait pas étiré les subventions au maximum. On voulait se garder une marge de manœuvre. Là, il n’y en a pratiquement plus», révèle le maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay. Le montant total du projet prévoit les contingences.

L’espace Carole-Guérin

Des travaux importants seront apportés à l’espace Carole-Guérin, où une scène à configuration variable sera aménagée. Plusieurs types d’événements pourront donc être présentés, comme des banquets ou des prestations.

L’emplacement pourra recevoir, selon la configuration de la salle, et 150 ou 228 personnes. «L’ancien fumoir sera démoli, il va y avoir des travaux de rénovation sur les surfaces de plancher, murs, plafonds et l’éclairage. On va proposer une scène amovible qui va être de dimension ajustable», poursuit l’ingénieur.

On dit que ce sera un emplacement idéal pour des spectacles un peu plus intimes.

Pour toute question ou prendre rendez-vous, on contacte le service technique du Complexe culturel à dt@culturelatuque.com.

L’échéancier

Selon l’échéancier projeté, la Corporation de développement des arts et de la culture de ville de La Tuque pourrait recommencer à présenter des spectacles au Complexe culturel Félix-Leclerc en septembre, si la situation sanitaire le permet. Le chantier se mettra en branle dès le 15 mars et la livraison provisoire devrait être effectuée le 15 juillet.

Le montant des travaux passe à 3,9M$. La Tuque bénéficiera d’une contribution provinciale pour les travaux équivalents à 70 % de leurs coûts, soit 2,78M$. Le gouvernement fédéral versera 644 000$, tel qu’il avait été annoncé l’été dernier par le ministre Steven Guilbault. Le Fonds Hydro-Québec injectera 352 679$, alors qu’on est à la recherche d’un partenaire pour investir 160 000 $. À ce sujet, Pierre-David Tremblay garantit que ce n’est pas la Ville qui va injecter ce montant : «Ça peut être aussi une contribution qu’on va demander au centre culturel. Ce sont des discussions qu’on aura. On voulait d’abord et avant tout procéder aux travaux».

Parmi les options qui sont sur la table, il y a également la possibilité d’une commandite pour nommer la salle. Aucune taxation pour le citoyen n’interviendra dans le projet de mise à niveau du Complexe culturel.

Contrats octroyés en deuxième appel d’offres

C’est la firme Construction Unibec, de Dolbeau-Mistassini qui a obtenu le contrat des travaux de rénovation, pour un montant de 1 466 800$. Les deux autres soumissionnaires la suivaient de très près au niveau des estimations de coûts. Le conseil a aussi octroyé le contrat de fourniture d’un système de levage à Artotech Intégration inc, pour 244 154$; celui de la fourniture des rideaux de scène et draperies à Show scène design et technologies, pour 55 153$, à peine 643$ de moins que le deuxième soumissionnaire. Finalement, la firme Solotech a obtenu le contrat de sonorisation, vidéo, éclairage et d’interconnexion pour 307 424 $.

Tous ces contrats ont été octroyés en deuxième appel d’offres. En septembre dernier, la ville déplorait un dépassement de coûts de 722 000$. La question de la flambée du prix du bois aurait aussi pu avoir une influence.  «On a vu dans le bordereau de soumissions de l’entrepreneur de l’été dernier, de grosses différences avec le bordereau de février. Un dans l’autre, les prix se sont maintenus, mais on a vu qu’on a économisé à certains endroits et à d’autres ç’a été plus cher», rapporte Guillaume Dontigny.

On donne les anciens bancs

Puisqu’on change les bancs du Complexe culturel, ils seront mis gratuitement à la disposition de la population, le mercredi 10 mars et le jeudi 11 mars, entre 13h et 18h, au Complexe culturel. Ils ont été démantelés récemment.

«Ce ne sont pas des sièges qui tiennent debout seuls, il faut les fixer au sol. Leur siège est recouvert de tissu et ce sont des bancs intérieurs. Ils peuvent toutefois être utilisés à l’extérieur s’ils sont protégés des intempéries. Il y a des sections de 3 bancs, des sections de 4 bancs et des sections de 4 bancs avec pentures pour les coucher qui sont disponibles», précise Ville de La Tuque.

Enfin !

«Enfin! Non seulement c’est l’occasion de moderniser notre salle de spectacle et l’équipement, mais aussi d’ajouter une salle alternative dans le foyer pour des spectacles plus intimes, des conférences ou des salons par exemple. Ces travaux permettront d’accueillir une plus grande variété de spectacles, en plus de nous positionner comme un centre des congrès en Haute-Mauricie. Que les travaux commencent!» lance Marie Pierre Mailhot, directrice générale et artistique du Complexe culturel Félix-Leclerc.

Selon la ville, la réouverture du complexe en septembre respectera les échéanciers initialement prévus.

Le Complexe culturel a été inauguré à l’automne 1999 et accueille chaque année quelque 37 000 visiteurs.