Crue printanière : la région sur le qui-vive
CRUE PRINTANIÈRE. Avec le printemps qui cogne à nos portes, toute la région est à l’affût des prévisions météorologiques à la veille de la crue printanière. La grande question : revivrons-nous la même chose que l’an passé? Impossible de l’affirme avec certitude, bien que rien ne soit alarmant pour l’instant. Une équipe d’experts d’Hydro-Québec s’est penchée sur la question. L’une des composantes importantes à prendre en considération lors de la crue est le couvert de neige. Un relevé fait au 1er mars par Hydro-Québec démontre que le couvert de neige est inférieur à celui de l’an dernier à pareille date. «La neige compte pour environ 45 % du volume de crue, indique Martin Hallée, ingénieur pour Hydro-Québec. La majorité du volume de crue dépend des précipitations reçues au printemps. Les précipitations qu’on va recevoir en avril et en mai seront déterminantes et ce n’est pas quelque chose qu’on peut prévoir dans l’immédiat, c’est encore trop tôt pour connaître ces prévisions météorologiques.» Quant aux inondations, elles sont causées par la combinaison suivante : plusieurs journées chaudes consécutives pendant lesquelles la neige fond et des précipitations abondantes, le tout simultanément. «On appelle ce phénomène une pointe de crue. Ça va amener un gros débit sur la rivière Saint-Maurice. Ce qui cause des inondations, c’est la pointe de crue et ça, ça dépend entièrement des conditions météorologiques», explique M. Hallée. «La grande quantité de neige reçue cet hiver ne veut pas dire que la situation sera aggravée, ajoute ce dernier. Il y a moyen de gérer un gros volume de crue sans qu’il n’y ait beaucoup d’impacts pour les usagers en aval de la rivière.» Préparation entamée Depuis janvier, Hydro-Québec se prépare à la crue printanière. «Avant la crue, on abaisse le niveau de nos réservoirs pour accueillir un gros volume d’eau. D’avril à mai, pendant la crue, on peut aller jusqu’à fermer certains barrages pour retenir le maximum d’eau», mentionne Denis Bérubé, directeur – Production – Des Cascades par intérim. Par ailleurs, Hydro-Québec a entrepris une campagne de communication auprès des élus et des citoyens de la région dans le but de leur expliquer comment ses troupes gèrent la crue printanière. «La principale leçon à retenir des événements de l’an dernier, c’est la communication», conclut M. Bérubé.
1974, une année record L’an dernier, le débit enregistré sur la rivière Saint-Maurice était le plus élevé en 43 ans. Toutefois, la crue la plus forte recensée par Hydro-Québec est celle de l’an 1974 où on notait plus de 5 100 mètres cubes d’eau par seconde, ce qui est bien loin de ce qu’on a vécu en 2017.