Crise forestière: réactions du milieu
FORESTERIE. Les intervenants du Haut-St-Maurice ont réagi au cours de la journée de jeudi concernant l’arrêt des coupes en forêt annoncé par Produits forestiers Résolu.
Le maire Normand Beaudoin ne cachait pas sa déception lorsque rejoint par téléphone par TC Media, lui qui était à Québec, et a même diné avec la députée de Laviolette Julie Boulet. «La crise forestière est là et on essaie toujours de s’en sortir. En plus, on est chanceux que le dollar canadien soit à ce taux. Il faut que le gouvernement et les compagnies forestières en viennent à une entente pour le prix de la fibre. L’industrie forestière, c’est 61 000 emplois au Québec. L’aide à l’aéronautique, c’est bien beau, mais il ne faut pas oublier le secteur forestier. Je suis justement à Québec pour présenter notre projet de biorafinerie.»
Le maire Beaudoin, siège sur le nouveau Comité de la forêt à l’Union des municipalités du Québec en compagnie d’autres maires au Québec. «Nous sommes tous des gens liés à la forêt, et nous sommes prêts à nous unir pour faire pression sur le gouvernement. La forêt est une belle industrie, et il faut arrêter de penser que couper un arbre est un crime. La forêt se régénère, elle est renouvelable, et c’est une industrie propre.»
De son côté, Julie Boulet se désole pour tous les travailleurs qui perdent leur emploi avant les Fêtes. «C’est tellement triste et déplorable, surtout à ce temps-ci de l’année. Pour ma part, je surveille les travaux concernant le coût de la fibre de très près. Un ajustement doit être fait, et les gens au ministère en sont conscients. J’ai aussi conscientisé le premier ministre. Ces emplois, j’y tiens et je ne vais jamais baisser les bras. Il existe un beau projet de biodiésel à la Ville de La Tuque pour 2023 et on doit sensibiliser tous les acteurs.»
Par voie de communiqué, la Chambre de commerce et d’industrie du Haut-St-Maurice (CCIHSM) a aussi fait part de ses inquiétudes. «Il est impératif que nos entreprises forestières bénéficient de conditions d’exercices favorables pour être compétitives et pour assurer la pérennité de nos petites entreprises qui travaillent à opérer la matière première pour le bien de nos grandes industries» peut-on lire.
«La forêt québécoise est une richesse exceptionnelle dont nous devons maximiser les retombées. Le Québec doit demeurer compétitif. On ne peut se permettre de laisser tomber ces travailleurs de la Haute-Mauricie et il faut que le gouvernement du Québec soutienne adéquatement l’industrie afin qu’elle prenne la place qu’elle mérite sur le territoire», a affirmé Mme Ricard, présidente de la CCIHSM.