Cours de cuisine : objectif de participants dépassé

FORMATION. Les formations en cuisine qui débutaient cette semaine, sous l’égide de l’École forestière de La Tuque (ÉFLT) et plusieurs organismes, connaissent déjà un succès boeuf. L’objectif d’une dizaine de participants a été dépassé.

Dans un premier temps, l’attestation d’études professionnelles en cuisine de restauration rapide recense huit inscriptions. La totalité des places disponibles a donc été comblée.

L’autre formation, une technique de base en cuisine, accueille cinq participants, auxquels un ou deux élèves supplémentaires pourraient s’ajouter. La responsable des communications à l’ÉFLT, Josée Duchemin, s’attend à ce que le nombre d’élèves inscrits avoisine la quinzaine.

«Les gens sont arrivés motivés, à l’heure, on a eu une belle journée d’accueil. On a visité les locaux», souligne Mme Duchemin.

Le restaurateur Patrick Moisan, on le sait, aura la responsabilité des formations. «M. Moisan a vraiment à cœur que tout le monde réussisse et ça fait partie de son discours. On est là pour assurer le succès de tout le monde», ajoute Josée Duchemin.

Les étudiants en techniques de base en cuisine. (Photo courtoisie)

À travers les objectifs académiques, on donne une grande place au plaisir d’apprendre pour tous ces gens : «Les élèves vont tous être habillés comme des employés de cuisine, avec des uniformes. Ils utiliseront les mêmes manuels scolaires que dans le DEP en cuisine».

Le Carrefour Emploi Haut-Saint-Maurice est également sur place, avec un intervenant toujours présent pour favoriser la persévérance et la réussite scolaire. «Le Carrefour fait partie de la recette gagnante pour assurer la réussite», insiste Mme Duchemin.

Cet intervenant consacrera aussi une journée chaque semaine exclusivement avec le groupe en technique de base en cuisine pour offrir des ateliers de recherche d’emploi, en simulation entrevue, en confection de CV, autant d’éléments qui seront intégrés à leur formation.

On s’assurera aussi que les élèves possèdent toutes les aptitudes nécessaires pour leur futur emploi. «Outre le fait d’être capable d’éplucher les légumes, faire cuire de la viande, il y a d’autres aptitudes en cuisine dont ils ont besoin : être capable de travailler sous pression, pouvoir demeurer debout longtemps, il y aura des ateliers pour y arriver».

Un atout précieux pour d’éventuels employeurs

Les élèves en attestation d’études professionnelle seront en formation cinq jours par semaine. Vers la mi-mars, débutera une formule alternance travail-études. La moitié du temps, ils seront avec Patrick Moisan, au restaurant le Boké et l’autre moitié, en entreprise. Les employeurs pourront faire signe s’ils désirent offrir un stage non rémunéré d’acquisition de compétences à des participants.

Plusieurs pourront y déceler de la main-d’œuvre éventuelle de qualité. Un stage de fin de formation est aussi envisagé.

Coordonnés par l’ÉFLT, les cours, rappelons-le, dureront 16 semaines, soit jusqu’au 29 mai.

Les participants auront acquis un très bon coffre d’outils, soutient Josée Duchemin, des connaissances qui seront complétées par de l’expérience acquise en emploi.

«Ils auront toutes les certifications nécessaires, qu’on parle de secourisme en milieu de travail, des cartes en hygiène et salubrité, pour travailler avec les produits dangereux».

On sait que la campagne «Cuisiner, j’en mange ! Sois le chef de ton avenir» proposait une journée d’exploration des métiers de la cuisine, le 14 janvier. Huit entreprises ont participé à cette journée d’exploration, à laquelle 17 participants ont répondu présents.

Les formations

La cohorte en attestation d’études professionnelles en cuisine de restauration rapide apprendra, entre autres, des notions d’hygiène et de salubrité, santé et sécurité, de même qu’à préparer des fonds sauces-potages, mets simple et cuisine rapide, viande et volaille, poissons et fruits de mer, menus de petits-déjeuners de même que des services de menus de chaîne de restaurants. Les cours se dérouleront dans les cuisines du restaurant le Boké.

Dans les locaux de la Popote roulante et la centrale alimentaire, les étudiants en techniques de base en cuisine verront des notions comme l’utilisation des outils de travail, des mets simples et cuisine rapide, l’emballage et la rotation des produits, la vérification et le stockage des aliments et le service à la clientèle.

L’objectif est de former des gens de La Tuque dans le but d’aider les entreprises latuquoises en restauration et en alimentation. Lors de l’annonce de ces deux formations, Patrick Moisan avait insisté sur la nécessité de former des gens en cuisine, pour atténuer les effets de la pénurie de main-d’œuvre. «Si on ne règle pas le problème, on risque de l’accentuer», avait-il mentionné.

Au-delà de tout cela, il faut retenir un exemple indéniable de ce que peut donner la concertation entre plusieurs organismes.

«C’est le fait qu’on se soit associés, tous ces organismes. Le Carrefour d’action bénévole a dit oui et ils ont eu l’ouverture d’esprit de nous accueillir dans leurs locaux pour la formation. N’eût été de cela, on n’aurait pas pu accueillir les candidats. Qu’ils acceptent de prendre des denrées à la centrale alimentaire et de les transformer à la Popote roulante et de ramener cela en menus cuisinés, que le CIUSSS soit derrière tout cela, que le SDÉF ait interpellé les entreprises lors de la journée exploratoire, que le CJE embarque avec une ressource […] Cette cohésion d’organismes fait vraiment la différence dans ce projet. À la Commission scolaire, j’ai eu la certification que c’est la première fois qu’on a une formation qui s’articule en collaboration avec autant de partenaires»,  conclut Mme Duchemin.