Le CAPE se tourne vers le virtuel

ALPHABÉTISATION.  Soucieux de poursuivre ses activités en alphabétisation, le Centre d’activité populaire éducative de La Tuque (CAPE) se tourne vers le mode virtuel pour rejoindre ses gens.
«On s’est organisé pour offrir des ateliers virtuellement. Chacune des formatrices a ouvert son groupe privé», explique Mélody Terter, directrice.

C’est une façon efficace de maintenir un lien actif entre les participants et les trois formatrices. On brise ainsi l’isolement que pourraient ressentir ces personnes suite aux mesures de confinement.
Les participants en profitent pour s’informer quotidiennement. Par exemple, en informatique, on apprend à repérer quelles peuvent être des fausses nouvelles qui pullulent sur le web ou quels jeux sont les plus intéressants pour passer le temps pendant le confinement.
«On maintient ce lien-là avec les participants et on active une veille les lundis, mardis, mercredis et jeudis. On fait un communiqué de presse simplifié qui explique vraiment ce qui a été dit par le premier ministre lors de ses points de presse» ajoute Mme Terter.
Les participants sont ainsi appelés à mettre à jour différentes informations reliées à la COVID- 19, une maladie sur laquelle on dit beaucoup de choses sur cette maladie.
«On essaie de vulgariser au maximum pour que les gens stressent un peu moins, qu’ils soient un peu plus confiants, qu’il y ait moins de mauvaise interprétation».
Il n’y a pas que de participants du CAPE qui peuvent aller chercher de l’information mise à jour quotidiennement sur la page Facebook. Toute la population y a accès.
Mélody Terter s’est assurée que tous les participants ont accès à Internet : on a prêté dès ordinateur à ceux à qui il manquait. Au début, c’était plus à l’écrit, mais certains ont plus de mal à l’écrit et en même temps, ils ont besoin d’avoir cette présence visuelle, de pouvoir parler aux formatrices», remarque la directrice.
La douzaine de participants réguliers et les cinq participants en francisation ont pu inviter d’autres personnes à y participer. Quelle belle occasion de faire du recrutement. «On a d’autres personnes qui se sont inscrites graduellement pour suivre les ateliers en ligne.  Le but est vraiment aussi qu’à la rentrée, on puisse accueillir plus de monde», espère Mme Terter.

Le CAPE ne souhaite surtout pas laisser tomber sa clientèle. Une formatrice œuvre en mathématiques et connaissances générales, une autre en actualité et en informatique en plus d’une autre en atelier d’écriture et grammaire. Comme c’est le cas dans la vraie vie, on répond aux mille et une questions des participants.

Par ailleurs, le CAPE va souligner le mois Défi santé, tant sur sa page publique qu’au sein des groupes virtuels privés des formatrices. Le lundi sera dédié à la nutrition, le mardi à l’activité physique et le jeudi à la santé mentale.