Comment calcule-t-on le danger d’incendie?

INDICE INCENDIE. Ces affiches qui nous indiquent le danger d’incendie sur le bord des routes, comment s’y prend-t-on pour nous indiquer si notre feu de camp entre amis est à proscrire ou pas? L’information se trouve sur le nouveau blogue de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU).

D’entrée de jeu, on explique que le danger d’incendie est dû à l’évaluation «de l’inflammabilité des combustibles forestiers (brindilles, racines, arbres, etc.) et des herbes se?ches.» Ces données proviennent d’observations précises et de prévisions météorologiques récentes auxquelles s’ajoute l’historique des incendies des années passées, le tout établi à même les relevés de 191 stations météorologiques. La SOPFEU peut ainsi prévoir «le potentiel d’allumage de la forêt, mais aussi envisager le comportement d’un feu.»

L’organisme détient l’indice Forêt-Météo (IFM), selon eux le meilleur indicateur pour la prévention d’inflammabilité de la forêt. Avec celui-ci, il est possible de déterminer, par diverses composantes (en connaissant la température, l’humidité relative, la vitesse du vent et les précipitations), le danger d’un feu. Elles sont l’indice de l’humus, de sécheresse, de propagation initiale, de combustible disponible et l’indice Forêt-Météo.

Feux de printemps et d’automne

On réalise que l’indice Forêt-Météo est la source indispensable pour un diagnostic qui mène une personne désignée à modifier l’indice de danger de feu s’il y a lieu. «Malgre? la pluie, l’indice peut tout de me?me être e?leve? en raison d’un sol asse?che? par une pe?riode prolonge?e de beau temps, par exemple» peut-on lire dans le commentaire mis en ligne le 28 juillet.

C’est généralement au printemps et à l’automne que l’on observe le plus grand nombre de feux de forêt. Pourquoi? À ces saisons, les combustibles forestiers sont plus secs. «Il suffit d’un brûlage qui tourne mal pour que les feuilles mortes au sol s’enflamment. Au fur et a? mesure que le feuillage s’installe au printemps, le danger d’incendie diminue dans le sud pour augmenter au nord de la province, jusqu’a? ce que ce secteur verdisse a? son tour. A? l’automne, c’est le nord qui est le premier a? prendre des couleurs et a? perdre ses feuilles. S’ensuit le sud du Que?bec. Malheureusement, ces feuilles mortes entraînent une hausse du combustible forestier disponible. Cela explique l’augmentation du nombre de feux a? ce moment de l’anne?e.»

Le blogue est à cette adresse: sopfeu.blogspot.ca et le site de la SOPFEU à sopfeu.qc.ca/

Incendies au Québec au 29 juillet 306

Nombre d’incendies cette année au Québec depuis le début du printemps.

439

Moyenne du nombre d’incendies sur 10 ans à la même date.

415.1

Le nombre d’hectares affectés par les incendies cette année au Québec depuis le début du printemps.

100 853.2

Moyenne du nombre d’hectares affectés par les incendies sur dix ans au Québec.

8

Le nombre d’incendies en activité au Québec.