Comité Ressource : une bouffée d’air frais pour le personnel scolaire
ÉDUCATION. Depuis 2018, un groupe de parents vient prêter main-forte au personnel de l’école Jacques-Buteux dans l’organisation d’activités scolaires, parascolaires, dans des sorties ou des événements spéciaux de l’école.
Le groupe, appelé Comité Ressource, apporte ainsi une aide considérable dans la vie de l’école.
C’est Laurie O’Grady, une maman de quatre enfants, qui a commencé cette implication avec son amie Sarah Latour, qui a quitté La Tuque. Mme O’Grady a tenu à poursuivre avec l’appui d’autres parents.
De fil en aiguille, une trentaine de bénévoles, parents, grands-parents, apportent leur coup de pouce à un moment ou un autre, selon leurs disponibilités.
Sortie scolaire, événements spéciaux, assister le personnel lors d’un atelier de lecture ou une activité de bricolage, voilà quelques exemples de ce que peut accomplir le Comité Ressource. On en voit aussi apporter leur concours à l’occasion d’activités sportives comme des olympiades scolaires, dans la préparation de matériel pédagogique, pour l’opération de la bibliothèque scolaire, ou pour habiller l’école aux couleurs de l’Halloween, ce qui permet aux enseignants de se consacrer exclusivement à leurs élèves.
Le groupe est peut-être méconnu de la population en général, mais il est apprécié par le personnel et les élèves de l’école Jacques-Buteux. Sans ces gens, la présentation d’activités serait plus difficile.
Laurie O’Grady estime à plus de 500 heures de bénévolat le temps qui a été investi par tout son monde auprès des élèves en 2018-2019. La pandémie, c’est certain, a ralenti les activités, mais le Comité Ressource revient en force cette année, plus motivé que jamais.
Elle tient à préciser que son groupe de parents bénévoles n’a pas pour objectif de remplacer les techniciens en éducation spécialisée ou encore le personnel de soutien: « On est là en surplus ».
« La première année, je faisais 20, 25 heures par semaine », s’étonne celle qui aujourd’hui en fait moins en raison de son emploi comme travailleuse de rue. Au moment où elle a réalisé qu’elle devait diminuer ses implications, elle a conçu un bottin, où sont inscrits les champs d’intérêt et les disponibilités des bénévoles, qui demeurent en contact grâce à une page Facebook où les invitations sont lancées.
Certaines demandes des enseignants sont ponctuelles, d’autres, régulières. « Nous avons déjà eu un chansonnier, une menuisière », évoque Mme O’Grady.
Tout est pris au sérieux, à commencer par une déclaration relative aux antécédents judiciaires que doit remplir chacun des bénévoles en début d’année scolaire. On a même un code d’éthique et le respect de la confidentialité est impératif.
Un bel accueil
« Qu’on ait une heure à donner par année ou une heure par semaine, chaque coup de main est vraiment apprécié et significatif », fait remarquer Laurie O’Grady. Ainsi, des parents s’impliquent hors des heures scolaires par la préparation de matériel, la plastification de documents par exemple. Dès le début, elle a demandé aux enseignants quels seront leurs besoins éventuels. Il y en a qui utilisent le Comité Ressources, d’autres moins.
« Ça permet de belles activités. Dans la première année, on m’a demandé: Laurie peux-tu organiser quelque chose pour le mois de la nutrition? J’ai appelé une technicienne en nutrition à l’hôpital, je suis allé chercher des sous chez »La Tuque en forme et en santé« . On a fait une dégustation de fruits et légumes plus exotiques. Quand ç’a été le temps de parler de poésie à l’école, on a fait venir un chansonnier […] Les élèves voyaient les rimes, ils comprenaient ce que c’était la poésie, par la musique », évoque-t-elle.
Dès le début, les bénévoles ont eu un très bel accueil de la direction et du personnel de l’école parce qu’ils sont d’abord là pour les soutenir.
Les professeurs sont excellents, insiste Mme O’Grady. Mais la possibilité d’activités est plus grande avec un peu d’aide: « c’est la force du nombre ».
« Les membres du personnel sont vraiment beaucoup sollicités, ça me fait plaisir de donner un coup de main quand on le peut, en plus, c’est dans l’école de nos enfants. De voir leurs grands yeux contents quand on peut les aider, ça fait chaud au coeur, ça apporte beaucoup comme parents », souligne une maman, Billie Déziel-Gagnon.
« C’est un projet qui nous apporte une aide inestimable. Les enseignants donnent déjà beaucoup de temps pour les élèves, on ne pourrait pas faire des projets à la grandeur qu’on a, par exemple pour l’Halloween, on n’aurait pas pu faire une journée aussi divertissante pour les élèves, si on n’avait pas eu un coup de main des parents », complète Marie-Claude Cantin, directrice de l’école Jacques-Buteux.
Même lorsque ses enfants auront quitté l’école Jacques-Buteux, Mme O’Grady pense y poursuivre son implication.
L’école Centrale
Le projet de Jacques-Buteux fait des petits. L’école Centrale en a eu vent et veut implanter la même chose. Laurie O’Grady est d’ailleurs allée partager son expérience avec le personnel et les parents. Elle indique que l’école Champagnat pourrait aussi emboîter le pas.
Il lui fera plaisir de partager son expérience avec d’autres écoles, si elles en expriment le besoin.