Claudia Martel : un lien solide avec ses auditeurs depuis 22 ans

Claudia Martel ne faisait pas partie des équipes de radio étudiante, à l’époque de son secondaire, mais elle soupçonnait bien qu’une fois adulte, elle allait parler aux gens dans un média.

Tout récemment, cette femme de médias a célébré 22 ans d’appartenance à la radio locale. À CFLM 1240 d’abord, puis au O97,1 depuis quelques années.

C’est Réjean Leclerc, l’ancien propriétaire de la radio, qui lui a donné sa première chance pour un emploi d’été, il y a presque une trentaine d’années. Elle avait 16 ans. Elle a passé l’été à faire un peu de tout, mais surtout à apprendre, car c’est un métier, à l’animation, qui s’improvise rarement. Après son mandat, André Mercier, alors directeur de la télévision communautaire lui offre d’animer une émission jeunesse, Lâché Lousse. « Il trouvait que j’étais flyée, que j’avais du gaz », rigole-t-elle.

Mais c’est en 1999 qu’elle met le pied de façon permanente à CFLM, tantôt à l’émission du matin, tantôt au retour, deux plages horaires qu’elle occupe aujourd’hui.

Claudia Martel avoue avoir travaillé beaucoup, au début, pour « asseoir sa voix ». Sa première intervention était pour présenter la météo, mais elle n’a jamais émis un seul son au moment de parler, ayant complètement gelé devant le micro. « Je n’en avais pas dormi de la nuit. Le lendemain, j’ai fait un super beau bulletin météo », rassure-t-elle.

Les artistes

Sans grande surprise, elle confie qu’elle adore réaliser des entrevues avec les artistes. Rien d’étonnant quand on connaît sa passion pour tous les types de musique. « Je me mets toujours au diapason avec eux, je prends le temps de jaser ». À l’incontournable question sur quel artiste l’a le plus impressionnée, elle confie, après réflexion, Steven Faulkner (Cassonade). Les entrevues réalisées au Complexe culturel dans le cadre de la série des Jeudis cabaret lui aussi permis de découvrir de nombreux artistes de la relève.

« Quand j’étais jeune, j’écoutais de la musique, mais je ne savais pas à quel point ça allait me servir plus tard », s’étonne-t-elle.

Claudia Martel avoue que la conversion de la radio avec le son plus rock de la bannière O d’Arsenal Média lui plaît particulièrement. « Ça me rejoint beaucoup plus, même si on met d’abord de la musique pour les auditeurs. Je suis une rockeuse, je vais toujours l’être », confie celle qui est aussi très ouverte aux autres genres musicaux.

Sur son X

Après tant d’années, elle a toujours la flamme aussi intense pour son métier : « Je suis sur mon X. J’ai les deux plus gros « shows » quotidiens par jour. Je suis là le matin et au retour. Je suis 5 heures en direct en ondes par jour ».

Arriver à 4h30 du matin à la station ne représente pas une corvée pour celle qui s’est donné une bonne discipline de vie. C’est à ce moment qu’elle prépare son matériel pour les heures qui suivront.

Claudia Martel a noué avec les années un lien fort avec les auditeurs, peu importe leur âge. Chaque jour, elle jase avec son monde via une question sur Facebook, avant le retour. « J’ai toujours été à la même place, j’ai toujours été animatrice. Ils m’ont vu grandir, m’améliorer, changer (…) ils m’apportent, ils me font du bien ». L’animatrice nourrit aussi une reconnaissance sincère pour ses anciens et actuels collègues qui lui ont apporté beaucoup à travers les années.

Depuis qu’elle est adolescente, Claudia Martel anime la Campagne du Gâteau. À 16 ans, elle ne réalisait pas encore toute la misère qui se vivait à La Tuque, mais les années l’ont amenée à en prendre pleinement conscience, ce qui motive encore plus son implication bénévole. « Je ne lâcherai jamais ça ».

Elle a choisi d’exercer son métier à La Tuque, surtout que son employeur reconnaît l’importance d’offrir des émissions locales plusieurs heures par jour. « J’ai déjà eu quelques offres aussi (à l’extérieur), mais je suis complètement en amour avec mes Latuquois. Ça ne m’a jamais effleuré l’esprit de quitter La Tuque. Quand la radio est devenue FM, je pleurais ma vie de joie. Je me disais : enfin, je peux rester dans la ville que j’adore et je peux travailler dans une vraie radio. Ç’a été un moment de pur bonheur », conclut-elle.