Claude Gagnon demandera un fonds de développement régional

MUNICIPAL. Suite à sa récente intervention au conseil municipal de La Tuque, où il avait demandé des redevances pour les centrales hydro-électriques d’Hydro-Québec sur le territoire, le conseiller municipal Claude Gagnon est revenu à la charge au cours de la dernière assemblée du conseil.

Sans parler de redevances, il souhaite la mise en place d’un fonds de développement régional, découlant des richesses naturelles et des 9 centrales hydroélectriques du territoire. «La rivière St-Maurice est la seule au sud du 50e parallèle à être exploitée à son maximum et ceci à un coût d’opération des plus bas à cause des dates de construction et par qui ils ont été construits, ainsi que leur très bon rendement», a expliqué M. Gagnon en assemblée publique.

Son projet a fait réagir positivement plusieurs citoyens de la région. Il a aussi reçu l’appui d’élus de différents niveaux. Il espère également l’appui des représentants des Premières nations «qui ont été plus affectées que nous sous différents aspects».

 « De la part de la société d’État, c’est autre chose, mais je comprends. Ce n’est pas la première fois que cette démarche est faite et n’a jamais abouti. Cela agace», nuance le conseiller municipal du secteur La Croche et de la Couronne rurale.

Il est en train de bâtir un argumentaire avec une bonne équipe de recherche afin de prendre le temps nécessaire pour étayer ses arguments. « L’enjeu est capital pour l’économie de notre ville. Il faut de nouvelles sources de revenus et je me battrai pour réussir avec le support de tous», se promet-il.

Claude Gagnon rapporte que c’est suite à une critique faite à sa première année au conseil municipal sur le budget qu’il a décidé de s’impliquer dans les finances municipales. Le maire, Normand Beaudoin, l’avait nommé au comité des finances, ce qui lui a permis de mieux comprendre la complexité de l’administration d’une ville comme La Tuque.

« La ville fait face actuellement à un manque à gagner sérieux dû au pacte fiscal présent et futur. Malgré une diminution de personnel de près de 10 %, une réorganisation à plusieurs niveaux, des coupures ici et là, nous ne pouvons plus couper, car ce serait dans les services de base. Maintenant, il faut travailler pour nos revenus autonomes, ceci veut dire non pas une hausse des taxes, mais bien aller chercher ce qui nous revient de droit, notre richesse hydroélectrique», entrevoit-t-il, se gardant d’être alarmiste.