Chez Wallace est à vendre

RESTAURATION. Véritable institution dans le paysage de la restauration latuquoise, le restaurant chez Wallace est à vendre.

Les propriétaires, la famille de Wallace Blackburn, viennent de mettre l’établissement en vente sur le site LesPac, désirant passer à autre chose. Ils demandent 275 000 $ et l’établissement est actuellement ouvert 8 mois par année.

Bien qu’il ait ouvert ses portes au 595, Commerciale il y a une dizaine d’années, le commerce qui porte le nom de Wallace Blackburn est associé à la restauration rapide depuis plus de 60 ans. D’ailleurs, M. Blackburn est décédé le 3 janvier dernier, à l’âge de 90 ans, au terme d’une vie entière consacrée à la restauration.

Le sympathique propriétaire a ouvert un premier casse-croûte avec une salle de danse là où est situé le bar Vénus, sur la rue St-Joseph. Ensuite, il a opéré son établissement dans une cantine, qui s’est promenée un peu partout dans la ville. Un établissement a aussi été opéré par M. Blackburn sur la rue St-Louis.

«Les jeunes étaient tout petits, ils venaient chez nous, après, ils grandissaient et amenaient leurs enfants», se remémore son épouse, Madeleine Scalzo.

On s’en doute, 60 ans dans une entreprise laissent la place à beaucoup d’histoire. Comme celle où Wallace Blackburn se déplaçait lors des concerts de l’Harmonie de La Tuque au Parc St-Eugène.

Les fils de M. Blackburn, Pierre et Michel, ont pris la relève et voient aujourd’hui aux opérations régulières du commerce. Que les fervents des «patates à Wallace» soient rassurés, d’ici la vente de l’établissement, ils continueront de l’opérer.

«Mon frère et moi, on fait notre possible, mais je crois qu’on est rendu à autre chose», analyse Michel Blackburn, qui précise que l’établissement fonctionne très bien.

 «On a été connus pour ça toute notre vie. Même que mon père, les dernières années, ne nous aurait pas laissé changer notre recette. On a une sauce BBQ maison,  on est les seuls à La Tuque qui faisions les vrais hot dogs michigan. Moi, j’ai été élevé là-dedans, même si j’ai fait ma vie ailleurs», relate Michel Blackburn qui réside aujourd’hui dans le secteur de Montréal. Inutile de préciser quel était l’emploi estival des membres de la famille Blackburn.

«Même si on n’avait qu’un casse-croûte, on a toujours bien vécu», conclut Michel Blackburn.

Wallace Blackburn, à ses débuts. Photos gracieuseté.