Cédric Caron marque l’histoire de la chasse

LOISIRS. Grâce à un ours de 360 livres abattu le 26 juin 2020, Cédric Caron est devenu récemment le plus jeune Québécois à entrer dans le Boone & Crockett Club.

Cette prestigieuse association américaine promeut la conservation et la gestion responsable de la faune, mais reconnaît également les exploits des chasseurs qui abattent des gibiers dignes de trophées. Fils de Bruno Caron, propriétaire de la Pourvoirie Waban-Aki située à La Tuque, le jeune adolescent a évidemment grandi dans cet univers de chasse et de pêche.

Aujourd’hui âgé de 15 ans, il avait déjà tué un premier ours avant son exploit, mais l’ursidé pesait seulement 170 livres. «J’ai commencé à chasser à l’âge de 12 ans», raconte l’adolescent qui avait vécu son baptême de chasse en revenant avec deux chevreuils tirés sur l’Île d’Anticosti en compagnie de son père. «L’an dernier, j’ai tué mon premier orignal», dit-il en entrevue à L’Écho.

En compagnie de son père Bruno Caron, on retrouve le jeune Cédric avec son ours de 360 livres abattu le 26 juin 2020

Au départ, l’ours de 360 livres était prédestiné à des clients de la pourvoirie Waban-Aki. «Mais ils ne l’ont pas vu. Alors, je suis parti avec mon père le chasser et il avait convenu que c’était moi qui le tirerais», souligne fièrement Cédric qui a accompli son exploit avec une carabine 270. «J’étais nerveux, mais au moment de le tirer, j’ai pris une grande respiration pour me calmer», poursuit-il.

N’entre pas qui veut dans le Boone & Crockett Club. C’est la taille du crâne et pas le poids de l’animal qui détermine si la prise est digne d’un trophée de chasse. Dans les mains du mesureur officiel du Boone & Crockett Club au Québec, André Beaudry, celui-ci a déterminé que le crâne de l’ours de Cédric avait un pointage de 20 0/8 alors qu’on évalue qu’un gibier ours abattu par balles devient un trophée quand on surpasse le pointage de 18 0/8. «C’est tout un exploit pour un jeune de son âge», a déclaré André Beaudry dans une entrevue au magazine Rendez-vous Nature.

Outre un certificat du Boone & Crockett Club authentifiant son exploit, Cédric Caron pourra conserver longtemps un souvenir de son ours puisque sa peau a été tannée pour être transformée en tapis. Le processus est allé jusqu’au bout puisqu’il en a également tiré un repas avec la viande de son gibier.

Le prochain défi du jeune chasseur est d’abattre l’an prochain un gros gibier avec un arc traditionnel. «Ce que j’aime dans la chasse, c’est le défi. Il faut comprendre le comportement de l’animal et manger de la viande sauvage, c’est le fun, car c’est bio», conclut-il.