CCIHSM : la communauté d’affaires au rendez-vous

AFFAIRES. Si certaines chambres de commerce ont à déplorer la perte de membres en raison de la pandémie, le membership de la Chambre de commerce et d’industrie du Haut Saint-Maurice (CCIHSM ) se porte bien.

«On en perd très peu pour tout ce qu’on gagne. On a peut-être une trentaine de nouveaux membres depuis le début de l’été», est fière de révéler la directrice générale Karine Rochette. Actuellement 260 entreprises sont membres de la CCIHSM, 450 personnes détiennent une carte de membre.

Selon elle, les actions mises sur pied par la CCIHSM au fil des derniers mois ont alimenté ce sentiment d’appartenance: «On a écouté nos entrepreneurs en plus de les aiguiller avec nos infolettres.»

Si la CCIHSM était disponible pour les membres afin de leur fournir des outils pour passer à travers cette crise, Karine Rochette n’hésite pas à dire que ses membres ont été débrouillards et inventifs. «Je n’en ai pas vu un qui s’est assis sur ses lauriers. On a vu peu de fermetures d’entreprises pendant la COVID […] on se réjouit et on se compte chanceux parce qu’on a de vrais entrepreneurs qui ont su se réinventer, complètement.»

Partenaire des entreprises et des chercheurs d’emploi

Devant le besoin criant en main-d’œuvre, le Rendez-vous de l’emploi sera de retour. Le fait de le présenter de façon virtuelle permet à bon nombre d’éventuels travailleurs de l’extérieur de La Tuque de pouvoir y prendre part.  Cette nouvelle mouture de l’évènement devrait être présentée en avril.

Un emploi en sol québécois

La CCIHSM a été approchée par la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) pour présenter une version latuquoise du programme Un emploi en sol québécois. Financée par le gouvernement du Québec, l’initiative de la FCCQ veut favoriser l’intégration en emploi des personnes immigrantes dans les régions. Souvent, les personnes qui arrivent au Québec se retrouvent à Montréal ou dans de grands centres, ayant peu de chances de se trouver un emploi.

Les rencontres se font de façon virtuelle, le vendredi, avec des employeurs éventuels. Le Carrefour emploi collaborera à sa mise sur pied. Cinquante-cinq chambres de commerce y participent et 33 autres emboîteront le pas cette année.

Une équipe plus nombreuse

Le personnel de la CCIHSM a doublé ces dernières semaines, passant de deux à quatre. Parmi les nouvelles employées, Carolane Théberge sera agente de marketing, pour affecter à des projets liés à l’achat chez nous. «Elle va m’aider au développement de l’achat local […] on a toujours martelé que l’achat local était important, mais les gens en sont conscients plus que jamais.»

La designer graphique Myriam Larouche se joint aussi à l’équipe. Outre d’assurer le graphisme de la CCIHSM, son mandat sera de voir à mettre davantage les commerces en lumière. «Il y a certaines catégories d’entreprises qu’on veut faire connaître […] On est en train de développer un bel outil. On a mis sur place un répertoire des membres, papier, mais on veut aller plus loin, se contente-t-elle de dévoiler pour l’instant. On veut développer cela de façon personnalisée pour mettre en lumière l’entrepreneur, dans son entreprise. On va revoir le répertoire des membres de manière plus dynamique.»

Où la CCIHSM prend-elle les ressources financières pour s’offrir les services de deux nouvelles employées? L’organisme a terminé son année financière avec un léger surplus et des subventions salariales serviront à défrayer le coût de ces deux nouvelles embauches. On entend développer des projets pour rentabiliser les salaires de ces deux nouveaux employés pour les années à venir.  Marie-Pierre Pilon complète l’équipe à titre d’adjointe administrative.

Et la prochaine année?

Malgré le confinement actuellement en vigueur, le fait qu’il soit désagréable d’aller magasiner avec un masque, la majorité des propriétaires de commerces au détail ont affirmé que leur chiffre d’affaires avait peu ou pas diminué, pour l’automne.

«Ça veut dire qu’on magasine moins sur les Amazon de ce monde, on va moins au Costco, à Trois-Rivières. Je suis convaincue que ce que les gens ont découvert, dans leurs commerces, va rester imprégner dans leurs têtes. Il faut continuer de les aider à faire beaucoup de marketing dans les réseaux sociaux, dans les médias locaux», laisse entendre Karine Rochette.

Surtout, insiste-t-elle, bon nombre de consommateurs ont découvert la qualité du service offert par les marchands de La Tuque, qui connaissent leur clientèle.

«2021, je la vois avec optimisme», termine celle qui dit avoir beaucoup d’idées pour poursuivre cette mission de faire bouger le milieu économique Haut-Mauricien.