Capacité de production accrue pour La Pécheresse
ÉCONOMIE. La microbrasserie latuquoise la Pécheresse prend de l’expansion. Ses deux propriétaires, Marc-André Ayotte et Michael Martineau, la font passer en seconde vitesse, avec le récent ajout de deux fermenteurs de 700 litres chacun, qui rejoignent les autres dans le sous-sol de leur établissement de la rue St-Zéphirin.
Les deux nouvelles cuves permettront d’ajouter une production supplémentaire de 3000 litres par mois, par rapport à ce qui se brassait déjà. Pour les amateurs de chiffres, la Pécheresse aura donc une capacité de brassage de 7500 litres par mois ou 90 000 litres par année. Si on abusait des jeux de mots, il y aurait lieu d’affirmer que ce n’est plus de la petite bière !
L’exportation de leurs produits continue de faire partie de leurs projets d’expansion. L’entreprise est présente dans les marchés du lac St-Jean, Gatineau-Ottawa, Sherbrooke, Québec, Montréal et la Mauricie. «Ce n’est pas partout. Quand on va produire plus, on aura davantage de clients», explique Michael Martineau.
Ce sont principalement des dépanneurs spécialisés dans les produits de microbrasseries qui distribuent leurs bières. Par contre, à La Tuque, on en trouve à peu près partout. En fait, il serait plus facile d’énumérer les endroits qui ne les distribuent pas, tellement on voit leurs produits sur toutes les tablettes. L’accueil a été excellent de la part des commerces locaux. Les pourvoiries entrent aussi dans la mire des deux jeunes hommes d’affaires.
«On est rendu à sept produits au pub», glisse fièrement Marc-André Ayotte. «Huit avec la Sangria», ajoute son associé. Pour les conducteurs désignés, des thés fermentés sont aussi offerts grâce à un partenariat avec Santé en vrac, symbole d’une association entre des jeunes marchands locaux qu’on commence à voir de plus en plus.
Les deux associés étudient aussi actuellement l’ajout d’un nouveau format de 500 ml pour les produits en exportation, tout en conservant les bouteilles actuelles de 341 ml. «On prépare aussi des produits signature à La Tuque dans des formats différents», laissent-ils entendre.
Embauches
Outre les emplois des deux propriétaires, la Pécheresse en a créé deux autres. Ces quatre emplois ont été créés pour aider à la production et au service. On espère d’autres embauches éventuelles, avec le développement que prend l’entreprise.
Jaser bière
Les deux associés trouvent-ils le temps de jaser bière avec leurs clients, eux dont le développement de leur entreprise dépasse leurs espérances ?
Ils prennent toujours le temps de partager leurs connaissances ainsi que leur passion, même si de leur propre aveu, ça roule très vite.
Sans prétention, ils observent que les clients ont davantage de connaissances sur la bière qu’il y a un an, au moment quand on inaugurait l’établissement avec sa grande terrasse. Ils aiment bien expliquer les produits (plusieurs locaux) qui entrent dans la composition de ce qu’ils boivent.
C’est de cette manière qu’on apprend que le miel local peut être utilisé dans la fabrication d’une triple belge, à 8,6 % d’alcool, par exemple.
«Les gens sont davantage conscients de ce qu’ils boivent, parce qu’ils sont à la source de leurs produits», fait observer M. Ayotte.
Les produits en exportation
-Windigo, Irish Ale
-Wagamack, Kolsh – Bière blonde d’inspiration allemande
-CIPA , India Pale Ale
-Une prochaine dont il reste à statuer sur le nom