Cahier Projection : Rouge Marine

ÉCONOMIE. Comme plusieurs, Gloria Giguère a quitté La Tuque pour les études, sans nécessairement prévoir revenir à La Tuque.

«S’il n’y avait pas eu la possibilité d’ouvrir ma boutique, probablement que le choix de revenir à La Tuque aurait été en jeu. J’ai étudié en design de mode et travaillé en commercialisation de la mode. C’était presque impossible de travailler dans mon domaine, ici à La Tuque. Quand le projet est devenu concret, ça a penché dans la balance pour revenir, mon conjoint est de La Tuque», indique-t-elle d’entrée de jeu.

Elle a oeuvré pour H&M, une entreprise de vêtements de mode urbaine. Elle trouvait que ce créneau manquait à La Tuque. «En étant dans le domaine, j’avais déjà des portes ouvertes pour entrer des lignes. Ç’a été facilitant. Surtout que dans l’enfant, il manquait aussi un créneau assez important», relate-t-elle.

Les départements des dames et des enfants sont indissociables dans sa boutique. «Je ne pouvais pas ouvrir uniquement pour les dames ou uniquement pour les enfants. L’enfant est le poumon de la boutique et la femme en est le cœur», image Mme Giguère.

L’achat à l’extérieur de La Tuque est un phénomène dont on parle depuis longtemps et Mme Giguère pense contribuer à le freiner un peu avec des produits disponibles localement. «En entrant la lingerie dans mon commerce, j’ai aussi voulu répondre à un autre besoin exprimé par les femmes», poursuit-elle.

Boutique en ligne

Pour 2017, elle caresse le projet d’effectuer la vente en ligne de produits, via un site web transactionnel. «C’est un très gros projet», annonce-t-elle, ajoutant que l’inventaire présenté sur le web sera différent de celui disponible en magasin.

«J’ai une très forte demande de gens de l’extérieur», a constaté Mme Giguère qui travaille sur ce projet depuis deux ans.  On en saura plus long au printemps, puisque le projet pourrait être réalisé en avril.

Gloria Giguère aussi croit aux associations entre commerçants par exemple, dans le cadre d’événements comme les défilés de mode. «Quand on s’allie, plusieurs commerces ensemble, ça crée un côté travail d’équipe et ça rapporte aux autres commerces», évoque-t-elle.

Entre quatre et six personnes trouvent du travail dans la boutique, tout dépendant des périodes.