Bon bilan de santé pour le lac Édouard

VILLÉGIATURE. Les résidents de Lac-Édouard ont pris connaissance du résultat d’une étude portant sur la pêche dans leur immense plan d’eau.

Commandée par la municipalité et l’Association de développement écologique de Lac-Édouard (ADELE), l’étude a été réalisée par Pro-Faune, une firme conseil en environnement.

«La firme a réalisé des études sur le lac à l’été 2015 à différents endroits. Cela, de façon à dresser un portrait de l’état des poissons dans le lac», résume le maire de Lac-Édouard, Larry Bernier. Une étude avait été faite en 1984, puis une autre en 1994, mais depuis, on n’avait pas eu l’opportunité de dresser le bilan de santé du lac Édouard.

Pro-Faune confirme la bonne santé de cette étendue de 26 kilomètres de long. « Au plan physico-chimique, tout est parfait, tous les paramètres sont positifs et on en est bien content. On sait que les gens ont parlé des épisodes de cyanobactéries (…) il y en a partout, dans tous les cours d’eau. Il faut éviter de les nourrir et comme elles se nourrissent de phosphore et d’azote, il faut éviter que ces éléments qui sont dans la forêt se retrouvent dans le lac», indiquait également le maire de Lac-Édouard.

À titre d’exemple, des descentes de bateaux nombreuses peuvent constituer des éléments favorisant la prolifération de cyanobactéries.

Les poissons

La firme a également fait remarquer que la perchaude est en explosion démographique dans le lac Édouard. Les populations de truites, elles, se maintiennent depuis 1984.

« Comme c’est un immense lac, les biologistes ne voient pas comment on pourrait augmenter leur population de façon significative, si ce n’est qu’en investissant des millions de dollars avec de multiples frayères et des ensemencements massifs. Ça va au-delà de la capacité de payer des citoyens, alors je pense qu’on va continuer à faire de l’ensemencement », poursuit M. Bernier.

Ensemencement

D’ailleurs, le soir même où la rencontre avec les citoyens a eu lieu, le président d’ADELE, Claude Lavoie, a annoncé que son groupe allait ensemencer 20 000 truites dans le lac Édouard cette année, soit le double des ensemencements habituels. «C’est de bon augure», se réjouit le maire Bernier.

Selon lui, en disséminant davantage les truites ensemencées, (les truites ensemencées ont tendance à se grouper) les prédateurs y ont accès plus difficilement.

« Le lac est en très bonne santé», analysait Larry Bernier qui précisait que l’étude effectuée par la firme Pro-Faune en est une de routine qui s’imposait, après plus de 22 ans. Si la population de Lac-Édouard et le nombre de chalets croissent depuis quelques années, cela est loin de représenter un problème pour le cours d’eau et son environnement.

« Si ça devenait trop nombreux et que les gens faisaient de la surpêche, il faudrait réglementer davantage, mais les quotas ont baissé. Avant, c’était 15 truites, maintenant, c’est rendu à 10 par jour par pêcheur». Quant à la populeuse perchaude, la limite de prise quotidienne de 50 est maintenue.

« Au niveau du développement de la villégiature, on insiste énormément sur la protection des bandes riveraines, l’interdiction de faire des descentes de bateaux privées, parce qu’il y a des descentes de bateaux publiques sur le lac Édouard. On en aménage dans chaque secteur, parce qu’il y en a qui sont à 20 kilomètres du village», conclut M. Bernier.