Blocus forestier: le Groupe Rémabec réagit

Considérant subir injustement les effets d’un conflit qui n’a rien à voir avec ses opérations, Groupe Rémabec presse le gouvernement d’intervenir sans délai afin de démanteler le blocus de la route forestière 25, dans le secteur de La Tuque. 

 » Quelques individus sont en train de fermer la forêt de la Haute-Mauricie et de mettre à risque des centaines d’emplois « , déplore le président et chef des opérations du Groupe Rémabec, Réjean Paré.  » Nous sommes au bord d’une crise majeure qui entraîne déjà de lourdes répercussions financières pour l’ensemble de l’industrie forestière de la région « , poursuit-il.

En dépit de la nomination d’un médiateur dans le dossier suivant la mise en demeure servie au gouvernement en mars dernier, le bras de fer prend de l’ampleur. Hier soir, les manifestants ont installé un nouveau barrage routier à la hauteur du kilomètre 2 de la route forestière 25 (RO-461), la principale voie de circulation entre les chantiers et la ville de La Tuque.

Selon les termes imposés par les initiateurs du blocus, seul le bois déjà coupé peut être transporté. Cette initiative illégale porte à de lourdes conséquences selon le président du Groupe Rémabec :  » Ce petit groupe isolé applique de manière unilatérale un moratoire sur les droits de coupe pour forcer la négociation de leurs revendications territoriales. Nous n’avons rien à voir là-dedans. « 

Les conséquences sont désastreuses pour l’industrie, poursuit M. Paré, notamment dans le secteur de Parent où l’approvisionnement de l’usine de sciage est compromis, ce qui la met en péril :  » Si nous n’avons pas d’accès au bois, nous ne pouvons alimenter les usines, c’est aussi simple que ça. Des centaines d’emplois sont à risque. C’est toute une région et une industrie qui sont prises en otage. On ne peut tolérer ça « , martèle le chef des opérations du Groupe Rémabec.

 » Nous partageons l’inquiétude du maire face à l’inaction du gouvernement qui a en mains une injonction forçant le démantèlement du blocus. Faudra-t-il attendre qu’une crise violente éclate ou que la tension monte à un point tel que des individus décident de se faire justice eux-mêmes. Il faut agir maintenant « , conclut le président de Groupe Rémabec.