Bioraffinerie forestière : le CNA souhaite s’y impliquer

FORESTERIE. Le Conseil de la nation atikamekw (CNA) a rencontré des représentants de Bioénergie La Tuque (BELT) et de FPInnovations afin de discuter de l’implication des Atikamekws dans le projet de la bioraffinerie à base de résidus forestiers.

Selon ce qu’on mentionne, le CNA a fait part de sa préoccupation et de son grand intérêt à prendre part à ce projet de développement majeur aux représentants de BELT.

« La Nation atikamekw supporte, a priori, ce type de projet de développement sur le territoire ancestral, le Nitaskinan, s’il est fait dans le respect de nos droits. Elle veut et elle doit être impliquée dans les différentes étapes du projet. Tout ce que nous souhaitons, c’est d’être partenaire à part entière au développement de notre territoire et de ces ressources et surtout, le faire dans des conditions gagnantes et respectables pour tous », exprimait Constant Awashish.

« Cette première réunion, à la fois cordiale, ouverte et professionnelle nous a permis de constater que les visions et principes de développement entre la Nation atikamekw, BELT et FPInnovations sont alignés.  La création d’emplois, voire de nouvelles entreprises, pour la région, mais surtout pour nos jeunes, notamment pour les jeunes Atikamekw, est une vision partagée.  Bien que beaucoup de travail reste à accomplir, le support du Conseil de la Nation atikamekw est une autre étape importante pour garantir le succès du projet BELT de bioraffinerie forestière », indiquait pour sa part le directeur général de BELT, Patrice J. Mangin.

« FPInnovations est très fière de prendre part au projet BELT et tous ses partenaires. Ce projet s’inscrit parfaitement au sein de notre plan stratégique d’innovation et nos efforts de recherche en bioraffinage ainsi qu’avec notre programme national  d’accompagnement d’affaire en foresterie autochtone », affirme M. Pierre Lapointe, président et chef de la direction de FPInnovations.

Cette rencontre exploratoire portant sur l’implication des Atikamekws dans le projet de bioraffinerie forestière serait la première de plusieurs autres. On veut que les Atikamekws soient davantage présents et impliqués à la table des discussions.

« BELT va inviter Constant Awashish, Grand Chef de la Nation atikamekw à d’autres rencontres ultérieures afin de poursuivre le dialogue de manière ouverte et constructive, mais surtout  travailler avec le Conseil et les communautés de la Nation atikamekw à l’atteinte d’objectifs communs », précise, pour sa part, Patrice Bergeron, président du conseil d’administration de BELT.

Le maire de La Tuque, Normand Beaudoin, qui n’était pas présent à cette rencontre, a salué cette initiative. «Ce projet est majeur pour le développement de notre région, notamment en matière de création d’emplois. Ville de La Tuque a donné son appui à BELT pour la réalisation du dossier. Le fait que le Conseil de la Nation atikamekw s’y intéresse et désire participer à sa réalisation démontre que nous sommes prêts à travailler ensemble pour accueillir cette nouvelle industrie chez nous et créer de l’emploi pour nos gens », mentionne-t-il.

Selon M. Beaudoin, les communautés autochtones de la Haute-Mauricie «comptent plusieurs jeunes adultes qui pourraient y trouver un emploi en allant chercher les compétences nécessaires grâce à la persévérance scolaire».