Bioénergie La Tuque: le projet du genre le plus avancé au pays
FORESTERIE. Une délégation latuquoise s’est rendue à Shawinigan mardi dans le cadre de la visite du ministre des Ressources naturelles du Canada, Jim Carr, afin de lui présenter le projet de bioraffinerie prisé par Ville de La Tuque. Le député de Saint-Maurice-Champlain, François-Philippe Champagne accompagnait le ministre fédéral pour l’occasion.
«C’est une deuxième rencontre pour nous puisqu’on a déjà parlé du projet de La Tuque avec le ministre à Vancouver. La présentation était le suivi du projet avec des discussions un peu plus techniques et détaillées. Ça été une excellente rencontre puisque ça permis de mettre le projet en contexte concernant les échéanciers et les investissements. On continue de suivre le projet, en accompagnement avec le maire Normand Beaudoin et avec Bioénergie La Tuque (BELT). Ce projet peut être non seulement transformateur pour la Mauricie et le Québec, mais comme le ministre le voit, pour le Canada aussi. Il faut voir la forêt différent et voir ce qu’on peut faire avec les résidus forestiers», explique le député François-Philippe Champagne.
Pour le ministre Jim Carr, ce voyage au Québec est très fructueux. «Ce projet est un autre exemple de ce que l’on voit pour le futur. Il s’agit de gens créatifs et entreprenants qui sont entourés de gens au savoir scientifique qui veulent utiliser les ressources naturelles pour les développer. C’est un projet avec beaucoup de potentiel.»
Le ministre Carr a souligné que le projet latuquois peut devenir un modèle. «Ça peut devenir un modèle pour le Canada. Il y a d’autres secteurs au pays qui ont aussi un tel type de projet, mais celui de La Tuque est le plus avancé de tous. Il a le potentiel de récolter les fruits le plus rapidement.»
Le maire Normand Beaudoin était heureux de voir le ministre Carr se déplacer en Mauricie. «Je vois sa venue ici d’un bon œil, surtout d’un œil d’espoir avec ce qu’on lui demande avec le financement qu’on aura besoin pour vraiment commencer à s’impliquer dans l’étude du projet. C’est un projet innovateur et c’est ça que le ministre a retenu. Depuis qu’on a eu la crise forestière, il fallait voir la forêt différemment. On prend une matière non utilisée pour en faire du diésel. La rencontre a confirmé qu’on avait raison de se lancer dans le projet d’un bioraffinerie. Je pense qu’on pourra avoir des bonnes nouvelles prochainement.»
Rappelons que le projet BELT prévoit l’utilisation des résidus des coupes forestières. Il est question de 1,2 million de tonne métrique verte disponible dans le Haut-St-Maurice qui serait transformé en diésel. Une production de 210 millions de litres par année est envisagée. La construction d’une usine de démonstration au Site Vallières pourrait être en 2018-2019. Avec les données recueillies, la véritable usine commerciale pourrait voir le jour en 2021 et pourrait créer près de 500 emplois directs et indirects.