BELT : «Ne me mettez pas devant un choix» -Pierre-David Tremblay

ÉCONOMIE.  Le maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay, n’a pas tardé à réagir à la position de WestRock face au projet de Bioénergie La Tuque (BELT).

Il défend que le projet de BELT ne doit pas menacer l’avenir de l’usine de La Tuque, rappelant que le directeur de l’usine WestRock, Pierre Pacarar, a dénoncé l’ampleur que le projet, d’abord d’envergure régionale, a prise.

«Cette industrie, je le dis et je le répète, est là depuis 100 ans. Elle a fait vivre des générations, elle est présente dans le milieu et elle achète dans le milieu. Elle est synonyme de développement économique».

«Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras», dit le maire, qui martèle que WestRock doit être considérée et consolidée.

Il partage les inquiétudes de M. Pacarar. «Il va falloir que les gens de BELT revoient l’ampleur de cette industrie, de façon à donner des garanties à M. Pacarar. Si l’ampleur du projet était moins grande, il y aurait peut-être une meilleure acceptabilité», ajoute-t-il.

Le maire a assisté à une rencontre, cette semaine, avec des représentants de BELT, Nesté et des membres de la communauté Atikamekw. «Je leur ai dit : ne me mettez pas devant un choix. Pour moi, il est clair».

Pierre-David Tremblay se défend d’être alarmiste. Mais sans l’usine, soutient-il, on n’est plus grand-chose : «M. Pacarar dit la vérité. Il a livré des messages, ils sont très sérieux. Mais il a donné des clés. Revoyez l’ampleur de votre projet».

Le maire de La Tuque croit qu’un maillage entre l’industrie du sciage, West Rock et BELT est indissociable à la réussite du projet.

La CCIHSM

Selon Pierre-David Tremblay, le président de la CCIHSM, Patrice Bergeron, pourrait se retrouver en position de conflits d’intérêts, en raison de son poste de président de BELT.

«Il a à choisir entre ses intérêts personnels ou industriels et ceux de la Chambre qui n’ont pas les mêmes objectifs», pense le maire.

«La Chambre doit être rassembleuse, elle ne doit pas diviser. Quand un directeur d’usine parle comme ça, c’est important de l’écouter. J’ai un très grand respect pour cet homme-là, car il la gère, cette industrie, il veut rester un leader dans le cartonnage […] Il a une vision de l’usine dans le temps. Cette usine, elle appartient à la Mauricie, à La Tuque, ne la mettez pas en danger, c’est ça qu’il dit», lance-t-il sans détour.