«Ayez confiance! Vous avez tout ce qu’il faut» – Emilio B. Imbriglio

«Vous êtes chanceux ici, à peu près tout ce que vous produisez est du durable à partir de ressources renouvelables. La foresterie, les barrages hydroélectriques, la biomasse, ce sont toutes des ressources renouvelables», soulignait-il, ajoutant que sa firme avait plein d’idées pour assurer la croissance de la région.

Pour notre région, outre la biomasse, il voit d’un bon œil la transformation. Par exemple, présentement au Québec, on ne peut construire en bois des édifices de plus de quatre étages. «Des pressions se font pour faire changer la législation. Ça ne saurait tarder. Alors, les panneaux de bois pour insonoriser, le bois de construction usiné et laminé, vous avez tout cela. Demandez-vous quelle université est la mieux placée pour établir une collaboration en foresterie avec votre milieu pour faire de la recherche», mentionnait-il.

M. Imbriglio a présenté les six composantes nécessaires à la croissance économique. Selon lui, elle est étroitement liée avec l’environnement contextuel au Québec, à l’éducation, l’emploi, l’entrepreneuriat et l’exploitation des richesses. «Votre région est propice à la création de richesse. Le Québec est extrêmement riche. Les gouvernements ne créent jamais de richesses. Gouverner, c’est créer l’environnement contextuel propice à la création de richesse.

Créer un environnement contextuel adéquat passe aussi par des représentations auprès des instances gouvernementales. Présentement, il se fait des pressions pour une modification de la fiscalité au niveau des transferts intergénérationnels. «Si tu as une entreprise qui vaut 4 M$ et que tu la vends à ton fils ou à un étranger, laquelle des deux situations sera la plus payante? Vendre à un étranger! On veut que ça change et qu’il y ait une équité fiscale», explique-t-il. Dans certains pays, il y aurait même une iniquité fiscale pour favoriser et stimuler les transferts intergénérationnels.

Un autre changement sur lequel il se fait beaucoup de lobbying au Québec c’est au niveau des impôts corporatifs. «On voudrait que pour les PME ne paient pas d’impôts corporatifs s’ils réinvestissent et modernisent leur entreprise. Ce sont des choses qui créeraient un environnement propice à la croissance économique», ajoutait-il.

98,9% des entreprises au Québec sont des PME. Le tiers vit un problème de transfert d’entreprise. «90 % de ceux qui ont un problème de transfert n’ont aucun plan de relève. C’est aberrant», déclare-t-il. «L’accord de l’ALENA représente un potentiel de 900 000 000 consommateurs. Vous devez pouvoir leur exporter des biens.

En terminant, il lançait ce message aux Latuquois: «Ayez confiance en votre potentiel. Innovez. Exportez vos produits. Compétitionnez à l’extérieur de votre territoire. Osez comme Denis Duchesne avec son entreprise Pro-Mec Élite!»