Avenir de l’église Saint-Zéphirin : «le 29 avril, on passe en mode solution»

ÉGLISE.  Environ 150 personnes ont assisté à l’assemblée de présentation concernant l’avenir de l’église Sain-Zéphirin, où un constat sur les finances de l’église a été dressé. D’entrée de jeu, les marguilliers ont appelé les citoyens à se placer en mode solution afin de trouver des alternatives concrètes pour le financement de l’église. Ceci, alors qu’en toile de fond, on voit le spectre de la fermeture de nombreuses petites églises dans la région, comme un peu partout au Québec. Si la paroisse dispose d’actifs d’environ 550 000 $, on ne veut pas utiliser ce bas de laine pour combler les réparations devant être apportées à l’église. Cet argent doit davantage être utilisé pour la mission première de la paroisse que pour réparer des bâtiments. Une prochaine rencontre aura lieu le 29 avril. Au cours de celle-ci, les paroissiens devront explorer des options pour améliorer la situation financière et constituer des équipes de travail. En septembre, on connaîtra les résultats de leurs travaux et des recommandations seront formulées sur les nouvelles orientations pour assurer la pérennité de l’Église dans la région. Les travaux Le document présenté indiquait qu’au cours des prochaines années, des travaux d’importance devront être réalisés à l’église St-Zéphirin.  Les plus pressants totalisent 427 000$. «La restauration (globale) de ce bâtiment de 87 ans, construit en 1931, est estimée à 5 M$. Sans restauration globale, l’entretien, les réparations et les restaurations ponctuelles et obligatoires pour palier à la vétusté du bâtiment sur 5 ans, (on devra injecter) 427 000$, soit une moyenne de 85 000$ par année», peut-on lire dans le document. Entre autres, ces travaux viseront : Enveloppe du bâtiment: 80 000$ Aménagement et la réparation intérieure, reliés à la sécurité : 50 000$ Perron avant: 50 000$ Système de drainage: 50 000$ Électricité: 20 000$ Plomberie: 20 000$ Et d’autres travaux. Les constats On rapportait que la participation aux célébrations eucharistiques décline de 8% par année depuis 5 ans. La participation moyenne est de 275 fidèles aujourd’hui. Selon la paroisse Saint-Martin-de-Tours, si la tendance de participation se poursuit à l’église St-Zéphirin, on retrouvera 150 participants dans 5 ans et 50 participants dans 10 ans. De plus, le tournant missionnaire se fait par petits groupes. On ressent moins le besoin de grands espaces pour les rencontres. «En plus du déficit d’exploitation annuel, il faut ajouter les coûts d’entretien, de réparations et de restaurations prévisibles (tout comme les 5 dernières années) de l’ordre moyen de 85 000$ par année», rapportent les marguilliers. Ils ajoutent que pour maintenir l’église Saint-Zéphirin ouverte au cours des prochaines années, on devra trouver des revenus de 90 000$ par année. On parle de 85 000$ par année pour l’entretien, les réparations et les restaurations; 4 000$ par année aujourd’hui, avec une augmentation annuelle proportionnelle à l’augmentation du déficit d’exploitation, qui est prévisible. L’opération des bâtiments accapare aujourd’hui 50% des revenus provenant des quêtes – CVA et 100% des revenus de location.  L’objectif est que ce pourcentage passe à 33% des quêtes et CVA. En 2017, les quêtes ont rapporté 45 298 $ et la CVA, 105 087 $. L’objectif est de faire passer les revenus de la CVA à 120 000 $ en 2018. Une rencontre primordiale La prochaine rencontre sera donc primordiale pour l’avenir de l’église du centre-ville de La Tuque. «On espère que les gens vont répondre nombreux à l’invitation du 29 avril. On amorcera l’exploration des solutions. La mission catholique appartient aux paroissiens», pense Sylvie Girard, porte-parole des marguilliers. Les solutions apportées par les paroissiens seront accueillies pour être analysées. Ville de La Tuque avait déjà mentionné, récemment que bien qu’elle espère que l’église Saint-Zéphirin demeure bien vivante, qu’elle ne pouvait pas s’y impliquer financièrement.