«Aujourd’hui, on n’exploite plus la forêt, on la cultive»
SUCCÈS. Avec plus de 30 filiales, 1100 employés et 500 sous-traitants en Mauricie, sur la Côte-Nord et au Saguenay-Lac-St-Jean, le groupe Rémabec peut se targuer d’être devenu un joueur majeur dans l’industrie forestière québécoise.
Réjean Paré, président et chef de l’exploitation du groupe Rémabec, était l’invité du dîner conférence de la grande entreprise de la Chambre de commerce et d’industrie. Il en a profité pour dresser l’historique de son entreprise, qu’il a bâtie pierre par pierre.
En 1979, il contracte un emprunt de 10 000 $ à 18 % d’intérêts dans le but de faire de l’exploitation forestière. Par la suite, il s’associe à ses deux partenaires, Roger Tremblay et Camil Tremblay avec qui il a bâti une entreprise qui aujourd’hui a des ramifications dans plusieurs régions du Québec. Il est arrivé à La Tuque le 25 mai 1979 et depuis, ce Jeannois d’origine a toujours démontré un solide attachement envers le Haut-St-Maurice.
On sent un profond respect pour les gens et la nature dans ses propos. «Aujourd’hui, on n’exploite plus la forêt, on la cultive» répétera-t-il au cours de son allocution.
« Que serait le Haut-St-Maurice sans l’industrie forestière ?», a-t-il demandé d’entrée de jeu, en soulignant au passage que chaque semaine, 200 voyages de copeaux se dirigent vers l’usine Rock Tenn de La Tuque.
Développer la région
M. Paré identifie la route 25 comme une belle source de développement économique pour le nord de La Tuque : « Est-ce que les deux grandes centrales (hydroélectriques) auraient pu être bâties si nous n’avions pas eu la route 25 ?»
M. Paré ne cache pas qu’il a toujours bien su s’entourer et voit dans ses effectifs des gens qui pourront prendre la relève éventuellement. «J’ai une très belle gang, des gens très compétents», a-t-il confié en entrevue.
Il a aussi confié à TC Media que les grands défis qui attendent les forestiers au cours des prochaines années consisteront en la diversification de l’industrie. «Dans un arbre, 50 % sont destinés au bois de sciage. Le reste s’en va pour des sous-produits. Voilà sur quoi on devra travailler dans les prochaines années. On a une équipe qui travaille là-dessus depuis 4, 5 ans, autant du côté de John-Lewis que de nos autres entreprises», analyse M. Paré.
Appelée à remercier le conférencier, la députée de Laviolette, Julie Boulet, a dit de Réjean Paré qu’il était un homme d’exception. «Nous sommes privilégiés de pouvoir compter sur un tel bâtisseur dans la région», a-t-elle également lancé.