Aucune accusation après le décès à Parent

JUSTICE. Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) ne portera pas d’accusation contre les policiers de la Sûreté du Québec impliqués dans l’intervention qui a mené à la mort d’un homme à Parent le 4 avril 2024.

La décision fait suite à l’analyse du rapport du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), qui ne révèle pas la commission d’infractions criminelles.

L’incident s’était produit après que deux citoyens eurent signalé la présence d’un homme interdit de séjour à Parent en vertu d’une ordonnance judiciaire. L’individu logeait dans une tente sur un terrain vague. En fin de journée, quatre policiers de la SQ de La Tuque sont intervenus sur les lieux. En s’approchant de la tente, un policier en a découpé la toile pendant qu’un autre y projetait du poivre de Cayenne. Un coup de feu s’est alors fait entendre à l’intérieur.

Les policiers se sont repliés et ont tenté d’établir le contact sans succès. Ce n’est que vers 3h15 le lendemain matin que le groupe tactique d’intervention de la SQ a pu approcher la tente et y découvrir le corps sans vie de l’homme, accompagné d’une arme à feu.

Pas de faute criminelle

L’enquête du BEI a été transmise à une procureure du DPCP, qui a conclu que la preuve ne démontrait pas qu’une infraction criminelle avait été commise par les policiers. Le DPCP rappelle que sa mission est de décider, en toute indépendance, si la preuve permet de déposer des accusations criminelles, sans considérer les enjeux politiques ou médiatiques.

Ce dernier souligne que le fardeau de preuve en matière criminelle est élevé, et qu’aucune faute civile ou déontologique ne fait l’objet de son évaluation. (F.D.)