Au cœur de la vie des jeunes depuis plus de 15 ans

COMMUNAUTAIRE.  C’est en 2007 que le coordonnateur actuel de la Maison des jeunes (MDJ) Alexandre Lehoux a adopté La Tuque pour lancer sa carrière professionnelle. D’abord embauché à titre d’intervenant, Alexandre a été nommé coordonnateur dès l’année suivante de son arrivée dans la contrée boisée.

En mai prochain, ça fera 16 ans qu’Alexandre Lehoux se dévoue pour la cause des jeunes à la MDJ.

Originaire de Sherbrooke, l’homme de 40 ans détient un baccalauréat en orientation professionnelle de l’Université de Sherbrooke. « Quand j’ai terminé l’université, je cherchais un travail en relation d’aide, ça m’a toujours attiré. J’ai vu le poste à La Tuque, et ma parenté demeurait à Grand-Mère, alors ça avait du sens de venir à La Tuque autant pour le travail que pour me rapprocher de mes parents. »

Comme il demeurait en campagne plus jeune, Alexandre n’avait jamais fréquenté une Maison de jeunes. « Je voulais vraiment un travail en relation d’aide, et à l’époque il existait moins de postes disponibles comparativement à aujourd’hui. Ça m’allumait de pouvoir travailler avec des adolescents, et souvent c’est dans l’action qu’un jeune est porté à te parler quand tu fais une activité avec lui. »

Le coordonnateur avoue qu’avec l’arrivée des réseaux sociaux et des téléphones cellulaires, c’est plus difficile aujourd’hui de capter l’attention des jeunes. « C’est sûr que les réseaux sociaux, les cellulaires, ça a changé beaucoup. La majorité des jeunes sont connectés et ça amène d’autres défis. Peut-être que parfois ils sont plus difficiles à faire bouger et à motiver. »

« Depuis plusieurs années, les groupes de jeunes fréquentant la MDJ ne sont pas des jeunes tant problématiques, j’ai déjà vu ça plus rock’n’roll dans le passé, il y a 10-12 ans. On a vraiment de bons jeunes. La consommation n’est pas présente dans nos clientèles, maintenant ce qu’on voit c’est la vapoteuse, ce n’est pas mieux cependant, mais nous n’avons pas à gérer et expulser des jeunes qui veulent fréquenter le milieu de vie sous l’influence d’alcool ou autre. Nos liens avec les jeunes, c’est ce qu’il y a de plus important. Comme on dit aux parents dans nos ateliers, le lien de confiance est la base », ajoute le coordonnateur.

Parmi ses plus belles réalisations, il identifie la patinoire qui se trouve sur le terrain de la MDJ et qui sert 12 mois par année. « J’étais vraiment fier de ce projet. J’avais été en mesure d’aller chercher plus de 40 000$ pour le projet avec différents partenaires. »

Un autre bon coup a été avec l’intervenant Sylvain Hudon avec les vidéos de Sir Pathetik pour envoyer un message sur les dangers de l’argent et des jeux de hasard. 

« C’est certain que le départ de Sylvain a laissé un grand trou à la MDJ. On se complétait bien et on travaillait ensemble depuis 14 ans. »

Sans doute, la plus belle fierté du coordonnateur est lorsqu’il est en mesure de mettre son grain de sel pour ramener un jeune qui se cherchait. « En venant ici, le jeune peut s’impliquer davantage et se faire un cercle d’ami. Quand il devient aide technique, il a des tâches à faire, il peut s’accumuler de l’argent virtuel pou s’acheter des choses. Si un jeune a plus de difficulté financièrement, il a toujours la possibilité d’être aidé ici. Je pense notamment à un jeune du primaire qui s’en allait un peu nulle part et qui n’avait pas d’ami jusqu’à ce qu’il vienne à la MDJ. »