Achalandage moindre pendant le congé des Patriotes
Les points de contrôle érigés à cinq endroits différents sur le territoire de ville de La Tuque ont atteint leurs objectifs, si on en croit le directeur général et responsable du comité des mesures d’urgence de la ville, Marco Lethiecq.
On sait que des points de contrôle ont été tenus jeudi, vendredi et samedi à proximité des trois entrées de la voie de contournement, soit près du Motel Forestier (ancien Motel Todd), au magasin Rossy et au Camping La Tuque, en plus d’un autre à l’embranchement vers Lac-Édouard et à Parent. Les pompiers et premiers répondants sont revenus lundi, après avoir fait relâche, dimanche.
Le directeur général rappelle que l’opération avait deux objectifs : sensibiliser les gens à l’accessibilité restreinte du territoire en secteurs plus éloignés, puisqu’il y avait possibilité d’enlisement parce que la neige n’est pas toute fondue.
L’autre objectif visait la prévention autour de la propagation de la COVID-19.
Il y a eu considérablement moins de monde aux portes de La Tuque pendant cette fin de semaine de trois jours que ce qu’on recense habituellement. Sur l’ensemble du territoire, les pompiers ont rencontré 4785 personnes qui sont entrées sur le territoire.
«C’est tout à fait normal, parce que le secteur de Parent et celui au nord de la route 10, à partir du km 80, est enneigé. Beaucoup de gens seraient normalement venus dans ces secteurs-là, mais ne sont pas venus», ajoute M. Lethiecq.
Les Zecs et pourvoiries étant fermées, moins de personnes ont afflué vers le Haut-Saint-Maurice au cours de la fin de semaine.
«Au lieu d’avoir 15 000 personnes qui entrent toutes en même temps (pendant trois jours), il y en a qui sont entrés en début de semaine, d’autres en fin de semaine, alors que d’autres attendent volontairement les deux prochaines semaines, car ils ont vu sur les cartes que ça ne donnait rien de tenter de se rendre au chalet puisque c’est encore enneigé et ce n’est pas accessible», évalue Marco Lethiecq.
En contexte de pandémie, la nature aura donné un coup de main en ralentissant l’affluence attendue.
La Ville l’avait d’ailleurs dit, ces jours derniers. «La semaine dernière, 3 500 personnes se sont rendues sur notre site web pour voir l’état des routes forestières. Les gens pouvaient consulter nos cartes et il y en a certainement qui ont changé d’idée en voyant l’état de la situation», rapporte Hélène Langlais, directrice des communications.
Elle ajoute qu’une équipe se rendra aujourd’hui patrouiller les chemins forestiers, ce qui permettra de mettre à jour de l’état des chemins sur le site web de ville de La Tuque. «Normalement, avec le beau temps, ça devrait s’assécher et s’améliorer, alors, on va faire une mise à jour», envisage-t-elle.
Si des commerçants affirmaient dans d’autres médias ne pas avoir fait des affaires d’or au cours de la fin de semaine, c’est attribuable au fait que les gens qui se rendaient à leur chalet avaient déjà avec eux ce dont ils avaient besoin.
Les cinq points de contrôle ont mobilisé une vingtaine de personnes, en rotation (il y en avait toujours 10 simultanément).
La Ville avait prévu 11 400$ dans son budget pour les points de contrôle de la fin de semaine. Marco Lethiecq chiffre plutôt les coûts à 9 800 $, puisqu’on a diminué le nombre d’heures effectues par les pompiers, devant un plus faible achalandage, samedi et lundi.
On n’exclut pas la possibilité de refaire éventuellement des points de contrôle pour d’autres occasions. «On a vraiment atteint notre objectif de faire l’étalement pour le grand week-end. Le comité des mesures d’urgence va continuer d’assurer une veille (pour la COVID-19), de voir l’évolution des cas au niveau du territoire. S’il y avait une recrudescence, on va garder une vigie».
Il rappelle que le comité s’est assuré que le CIUSSS-MCQ puisse être en mesure d’accueillir des personnes atteintes de la COVID-19, si des cas sont déclarés. Il n’y a pas de cas dans le Haut-Saint-Maurice, actuellement.
«On a aussi demandé qu’il y ait plus de dépistage, ce à quoi ils ont répondu favorablement pour être en mesure d’identifier rapidement s’il y a une chaîne de transmission communautaire».
Aucun incident n’est à signaler sur les différents points de contrôle au cours de la fin de semaine. «On a eu une belle collaboration des gens. Plusieurs avaient leurs masques et leurs équipements […] La Sûreté du Québec a aussi tenu des points de contrôle avec les agents de la faune. On a eu une belle collaboration avec eux également», a conclu Marco Lethiecq.