À la rencontre des entrepreneurs locaux

LA TUQUE.  Le Latuquois Tommy Déziel tient le développement de sa ville à cœur. Lentement mais sûrement, il a gravi les échelons économiques pour devenir en août dernier le nouveau directeur général du Service de développement économique et forestier (SDÉF) de Ville de La Tuque. Il fait part de ses priorités à l’Écho pour la prochaine année.

M. Déziel était à l’emploi de la Société d’aide au développement économique (SADC) du Haut-St-Maurice depuis 2014, et à la direction générale depuis janvier 2017.

« Quand l’affichage de poste est passé, c’était flatteur puisque beaucoup de gens me disaient que le poste était pour moi. Ça faisait 18 ans que j’étais dans le développement économique, et j’avais l’opportunité de le faire pour ma ville. La vision du conseil municipal me rejoignait beaucoup aussi. »

Le premier défi pour le directeur général en 2023 est d’aller sur le terrain pour rencontrer les entrepreneurs et les commerçants, plutôt que d’attendre qu’on cogne à la porte du SDÉF. « Il faut être à l’écoute des entrepreneurs et aller les voir, et non pas d’être en mode passif et attendre au bureau. Dans le cadre de la pénurie de main-d’œuvre, c’est encore plus important d’aller à leur rencontre et pas seulement quand il y a un projet sur la table. Il faut constamment garder une relation avec les entrepreneurs puisqu’un projet peut prendre 1, 2 ou 5 ans avant de voir le jour. »

Avec ses 18 années en développement économique, M. Déziel s’est forgé un solide réseau de contacts dans la région. « Je crois au développement de notre ville, mais je pense qu’il faut aussi s’ouvrir à ce qui se fait ailleurs. Cet aspect a peut-être été négligé au cours des dernières années. Mais c’est utopique de penser qu’on peut faire comme dans les années 1980, partir à l’extérieur pour courtiser une grande entreprise. Il existe déjà un beau potentiel dans nos entreprises locales. »

Dans le service de la ville, il existe le nom « forestier » qui prend toute son importance pour le Haut-St-Maurice. « Je vais être honnête, c’est un secteur d’activité que je connais moins. Je connais les principaux partenaires, et ça fera partie de mes mandats d’aller les voir pour connaître leurs enjeux, et de parler pour eux auprès des élus des différents paliers, autant municipal que provincial. D’une part, l’attribution des contrats d’apprivoisement et d’aménagement forestier (CAFF) est un combat qu’on se doit de faire pour que ce soit exploité par nos forestiers et de défendre nos entreprises. C’est la volonté qu’on a tous à Ville de La Tuque d’être à leur écoute. Encore là, tout repose sur le défi de main-d’œuvre. »