3 625 tours pour le Défi 100 tours sans discrimination

SOCIÉTÉ. L’objectif est pleinement atteint. Les 2866 tours comptabilisés l’année dernière pour le troisième Défi 100 tours sans discrimination ont largement été dépassés avec 3 625 tours du lac Saint-Louis, pendant toute la fin de semaine de marche collective.

« Je suis satisfaite, on voyait toutes sortes de personnes, des enfants, les aînés, des familles complètes, nos partenaires qui ont répondu également aussi. C’est mission accomplie », disait Lauriane Pétiquay, directrice générale du Centre d’amitié autochtone de La Tuque (CAALT).

Souhaitant appuyer l’initiative de rapprochement entre les peuples, des gens de la communauté de Wemotaci vont faire des tours, en empruntant un parcours similaire en termes de distance à elle du tour du lac Saint Louis.

Plusieurs entreprises et organismes locaux ont répondu à l’appel lancé par le CAALT en allant marcher. À elle seule, l’équipe du CAALT a dépassé les 100 tours.

La lutte à la discrimination raciale, ça s’apprend tôt. Les écoles, les centres de la petite enfance sont tour à tour allés marcher.

« C’est un message qui est important. Ça passe par l’éducation, par le rôle parental, la société. On est tous responsables pour arriver à une société qui est juste et équitable », estime Mme Pétiquay.

Différentes cérémonies ont aussi été présentées pendant la fin de semaine pour alimenter les activités au centre Sakihikan. Seule ombre au tableau, d’autres événements avaient simultanément lieu dans le territoire de La Tuque. Mme Pétiquay estime qu’il faudra une meilleure concertation, pour éviter les dédoublements d’activités dans une même période.

Un écran géant et une scène ont été aménagés à l’extérieur.

Du chemin reste à faire

Peu à peu, le portrait change dans la vie de tous les jours en ce qui a trait à la discrimination raciale. « Les perceptions changent. Je pense que c’est aussi à cause des situations qui existent. On a toujours en tête l’histoire de Joyce Echaquan, un exemple concret que la discrimination raciale, ça existe malheureusement encore (…) En 2022, avec le travail qu’on fait, c’est quelque chose auquel on fait face à différents niveaux »

Les gens ont continué de marcher malgré les intempéries, un élément qui démontre la détermination des participants à vaincre la discrimination raciale.

« Je demandais aux gens, quand on faisait le Défi, s’ils avaient déjà entendu des propos racistes et s’ils avaient fait quelque chose. Si la réponse est non, selon moi, on a encore du chemin à faire ».

Le Défi sera de retour l’an prochain. Il a lieu en marge de la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, le 21 mars.

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