165 conducteurs arrêtés en six ans par les contrôleurs routiers

Alcool au volant, possession de stupéfiants, conduite dangereuse et espace de chargement rempli d’objets volés. La responsabilité des contrôleurs routiers ne se limite pas à l’application de règlements administratifs. Entre 2008 et 2013, pas moins de 165 personnes ont été arrêtées par les agents de la paix.

De par leur fonction, les patrouilleurs du Contrôle routier du Québec (CRQ) appliquent douze lois et 32 règlements, dont le Code criminel et la Loi règlementant certaines drogues et autres substances. «Au départ, on intervient au pénal», précise Patsy Guérette, contrôleur routier et agente aux relations publiques du CRQ. Mais la possibilité d’intercepter un camionneur sous l’effet de l’alcool – le taux d’alcoolémie légal est fixé à 0,05 pour les conducteurs de véhicule lourd et 0 pour les chauffeurs d’autobus et de taxi – ou de découvrir des stupéfiants dans le chargement fait partie de la réalité des contrôleurs. «C’est à cause de ça qu’ils nous ont donné ce pouvoir d’arrestation. On enclenche le processus. On met l’individu en état d’arrestation. On lui lit ses droits et on remet le détenu aux policiers», poursuit Mme Guérette.

Monsieur, madame tout-le-monde

Les contrôleurs routiers détiennent un pouvoir d’inspection sans mandat pour les classes de véhicule, dont les poids lourds et les plaques «F». Ils peuvent aussi intercepter les véhicules de promenade, mais selon certaines conditions. «Si sur l’autoroute, je constate qu’un véhicule louvoie, la personne peut être en facultés affaiblies. À ce moment, j’interviens. On est agent de la paix pour ce qui est des lois et règlements et on est aussi constable spécial pour appliquer le Code criminel», conclut l’agente Guérette. Les données obtenues par TC Media peuvent donc comprendre ce type d’intervention.

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