140 logements à Marie-Médiatrice

IMMOBILIER. Le promoteur Pierre Michaud, président du groupe des Bâtisseurs, a présenté devant plus d’une cinquantaine de personnes la première phase de son projet de résidence des Bâtisseurs, des habitations pour personnes retraitées sur le terrain de l’église Marie-Médiatrice.

On a appris que le projet prévoit la construction d’un complexe immobilier de 140 logements, dont 25 chambres pour des unités de soins. Un investissement évalué, selon M. Michaud, à entre 10M$ et 14M$ qui devrait créer une cinquantaine d’emplois.

L’édifice, de quatre étages, avec deux ascenseurs et une piscine, sera construit selon les nouvelles normes en matière de résidence pour personnes retraitées. On y retrouvera des studios, des appartements de 3 ½ et 4 ½.

Au rez-de-chaussée, seront logés des commerces destinés aux résidants de l’établissement : une petite pharmacie avec espace dépanneur ainsi qu’un salon de coiffure.

Une demande

C’est une étude de marché qui aura confirmé une demande pour le type de résidence projeté, pour 140 unités de logement. «La Tuque correspond à notre modèle de villes et de régions éloignées qui ne sont pas desservies par des résidences pour personnes âgées de dernière génération. Matane a à peu près la même population que La Tuque et nous avons construit une résidence là-bas», explique M. Michaud.

Le zonage

Pour élaborer leur projet, les promoteurs doivent faire appel à un Projet Particulier de Construction, de Modification ou d’Occupation d’un Immeuble (PPCMOI). Dans la question du zonage, on doit permettre quatre éléments. Ils sont : la construction d’un immeuble de quatre étages au lieu de trois tel qu’il est permis dans le zonage actuel de ce secteur, permettre l’usage commercial au rez-de-chaussée pour la pharmacie et le salon de coiffure, faire passer de 145 et à 53 le nombre d’espaces de stationnement prévus dans ce périmètre et permettre une marge latérale de trois mètres à deux endroits au lieu de cinq. Ces particularités s’appliquent seulement au secteur de l’église Marie-Médiatrice et non pas à toute la zone.

L’automne 2016

Si tout va bien, le promoteur, Pierre Michaud, s’attend à une première pelletée de terre vers l’automne prochain. Entre-temps, tout dépendra de la prélocation des appartements de la résidence des bâtisseurs. Pour que le projet puisse réaliser, il faudrait que la moitié des 140 unités d’habitation trouve preneur. Ainsi, dès février prochain, deux bureaux de pré locations, au centre-ville de La Tuque, seront aménagés afin de prendre les inscriptions.

« Ce qui est important, c’est la prélocation. Si elle va bien, on va commencer plus rapidement les travaux», indique Pierre Michaud.

Le projet, tel qu’expliqué en assemblée, constitue une première phase. Une seconde étape, représentant un investissement entre 7 et 8 M$ pourrait être entreprise si le projet est fructueux. « Pour la phase 2, on va voir comment les marchés et la population vont répondre. Dans certaines villes, dans la phase 2, on construit plus de 3 ½ et de 4 1/2. On va répondre aux besoins de la population», a conclu Pierre Michaud.

Il souhaite récupérer des éléments liturgiques de l’église Marie-Médiatrice pour les incorporer dans une chapelle.

Retour en taxes

Si La Tuque doit investir 292 000 $ pour l’achat du terrain à la fabrique St-Martin-de-Tours et un montant similaire pour la démolition de l’église Marie-Médiatrice, elle bénéficiera, en contrepartie, de la taxation attribuable à un édifice de 10 M$.

Initialement, avec la démolition de Marie-Médiatrice, La Tuque prévoyait vendre 20 terrains pour des constructions résidentielles. L’église Marie-Médiatrice a été mise en vente il y a huit ans.

Le maire de La Tuque, Normand Beaudoin, s’est dit très heureux de l’assemblée. « C’était une belle rencontre. Les promoteurs ont bien répondu aux questions des gens présents ».

Pour lui, le projet permettra également de contrer l’exode des retraités vers les grands centres. Le fait que le Renaissance affiche pratiquement complet semble aussi militer vers un projet de ce type.