12 femmes exceptionnelles reconnues par la communauté

Dans le cadre de son 25e anniversaire, le Comité de défense des droits sociaux (CDDS) a rendu hommage à 12 femmes de la région, qui font l’objet d’une exposition Exception-Elles, dont c’était le lancement au Complexe culturel Félix-Leclerc.

Par leurs actions et leur implication, les 12 femmes honorées (dont deux posthumes), ont fait une différence marquante auprès de la communauté, dans plusieurs sphères d’activités.

Actuellement en congé parental, la directrice du CDDS, Gabrielle Lemonde, a eu l’idée, il y a quelques mois, de rendre hommage à des femmes de chez nous qui, par leurs actions, ont changé les choses et marqué l’histoire. Celle qui la remplace dans son congé, Claudette Claveau, a poursuivi son travail.

«En mars 2019, il y a eu un appel à la communauté. Beaucoup de noms nous ont été suggérés. Parmi les noms, il y en a qui avaient déjà reçu des récompenses de différents paliers de gouvernement, alors on a voulu récompenser les femmes qui n’en avaient pas reçu. Un comité a été formé, on est allé avec ce que les gens nous disaient. On a été beaucoup touchées», raconte Mme Claveau.

La soirée a permis de mettre en lumière des femmes leaders, impliquées, dévouées et uniques du Haut Saint-Maurice, à travers le temps.  «On a eu plus de monde qu’on pensait», se réjouit Mme Claveau.

Plusieurs de ces femmes travaillent dans l’ombre. «Les femmes donnent encore toutes. Elles se dévouent encore, je trouve ça magnifique», poursuit la directrice.

Des cadres décrivant le parcours de chacune d’elles pourront être vus dans l’espace Carole-Guérin du Complexe culturel Félix-Leclerc, jusqu’à ce qu’une prochaine exposition soit présentée.

Six organismes ont collaboré à ce projet du CDDS : le groupe d’entraide Facile d’accès, le Centre d’activités populaires et éducatives, la Ressource Parent-Ailes, les Travailleurs de Rue, le Toit de l’amitié et la Corporation de développement communautaire.

Qui sont-elles ?

Voici un résumé succinct de leurs parcours respectifs. On peut en apprendre beaucoup plus sur ces femmes en visitant l’exposition à l’espace Carole-Guérin du Complexe culturel Félix-Leclerc.

Lucie Arbour

Enseignante à la retraite, elle s’est impliquée au Centre de santé, au Comité des usagers, à la Fondation québécoise du cancer ainsi qu’à Moisson du nord.

Béatrice Bailey-Olsen

Revenant vivre à La Tuque, elle a grandement pris soin de sa famille, de ses six frères, alors que sa mère venait de mourir. Elle s’est impliquée auprès des Rebekahs, une association de femmes axée sur l’amitié, l’amour et la vérité, ainsi qu’auprès de la communauté anglophone de La Tuque.

Francine Beaupré

Archiviste au centre d’archives du Mouvement socioculturel, enseignante aux adultes, gestionnaire en milieu communautaire, journaliste à l’Écho de La Tuque, animatrice à la télévision communautaire, agente de milieu de vue à l’OMH, entrepreneure agricole, coordonnatrice du CAPE, tous ceux qui l’ont croisée dans l’un ou l’autre de ses mandats ont rencontré une femme aux valeurs profonde de solidarité, de justice, qui place l’humain au centre de ses préoccupations.

Irène Bergeron-Dupont

Mme Dupont a été infirmière à Parent pendant 37 ans, à une époque où seul le train donnait accès au village. Elle a travaillé dans des conditions qui demandaient beaucoup d’autonomie. En souvenir de son service exceptionnel, le dispensaire de Parent porte son nom.

Huguette Bolduc

Cette enseignante à la retraite a une bonne feuille de route en termes d’implications. Société canadienne du cancer, Moisson du nord, Club Lions, Club Léo, où elle a initié des jeunes aux joies du bénévolat, elle a aussi contribué à développer un programme en langue Atikamekw au Conseil de la nation atikamekw.

Martine Caron

Depuis 17 ans, elle coordonne le groupe d’entraide Facile d’accès. Cette femme, dotée du don de soi et d’empathie, s’est impliquée dans l’AFÉAS, le Carnaval de La Croche, la paroisse St-Hippolyte, comme agente de pastorale, à la Guignolée depuis maintenant 14 ans.

Mary Coon

La santé mentale revêt une grande importance pour celle qui a effectué des études pour offrir ses connaissances en relation d’aide et en toxicomanie, elle fait partie de l’Sssociation en santé mentale pour les autochtones du Canada pour le Québec. Elle a participé en tant que marraine à la marche mondiale pour la violence faite aux femmes et a institué un pow-wow où les traditions autochtones sont mises en évidence durant la première fin de semaine de septembre.

Line Côté

Impliquée dans la communauté, Mme Côté est famille d’accueil depuis 18 ans auprès d’enfants atikamekw. Elle est très présente auprès d’eux et les accompagne dans leurs compétitions sportives. Elle défend également des causes qu’elle croit justes et équitables.

Micheline Croisetière

Cette infirmière du Centre de santé, qui y a œuvré pendant 35 ans, a accompagné des collègues médecins dans la mise sur pied d’une clinique privée avant de retourner au centre de santé, pour aider à mettre sur pied un groupe de médecine familiale. Elle a donné autant dans sa profession que dans la communauté, avec compassion. On connaît aussi son implication dans la campagne de financement pour la réfection de la façade de l’église Saint-Zéphirin.

Carole Guérin

Amoureuse de la musique depuis son tout jeune âge, elle en a fait son métier. Cette enseignante retraitée depuis peu de temps à un consacré beaucoup de temps comme mentor auprès des jeunes enseignants et pour faire revivre le programme de musique ou secondaire. Pendant de nombreuses années, elle a supervisé une chorale composée d’élèves du primaire qui se produisait sur scène, chaque année devant de nombreuses personnes.

Thérèse Lavoie

Fondatrice du mouvement guide à La Tuque, elle est une femme aux implications multiples. Albatros, mouvement Cursillo, la pastorale, la popote roulante, le Rallye Maison, le journal CACHSM-ALLO, Lucarne, sont autant de causes qui ont profité de l’implication de cette femme à la bonne humeur contagieuse. Dans le cadre du centenaire de La Tuque, elle a grandement collaboré à la production d’un livre d’histoires sur les familles latuquoises.

Denise Vaillancourt

Cette résidente de longue date de Lac-Édouard y a été enseignante pendant 10 ans, puis conseillère municipale et mairesse. Féministe dans l’âme, elle s’est également impliquée dans le cercle des fermières et l’AFÉAS. Passionnée de théâtre, elle a pratiqué cet art tout au long de sa vie. Elle continue d’ailleurs de le faire au sein de sa résidence des Bâtisseurs.