SDÉF : une «équipe de choc» pour le développement économique de la Haute-Mauricie

ÉCONOMIE. La Société de développement économique et forestier de La Tuque (CDÉF) comptera dorénavant sur plus de ressources à sa disposition pour assurer le développement économique de la Haute-Mauricie. La Ville a annoncé la nomination à la SDÉF de l’ancienne députée et ministre Julie Boulet, de Julie Noël, jusqu’à maintenant à l’emploi de la SADC du Haut-Saint-Maurice et de Christian Léveillé, qui occupait jusqu’à récemment la direction générale de la Coopérative forestière du Haut-Saint-Maurice. Ils seront tous trois conseillers au développement économique. Il se joindront à l’équipe en place, Danielle Rémillard, directrice et Yves Simard, à l’emploi de la SDÉF depuis plusieurs années à titre de conseiller aux entreprises.

Plusieurs mandats importants

Aux dires du maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay, plusieurs mandats importants sont confiés à l’équipe en place. Le premier est un plan stratégique de développement économique et de soutien aux entreprises. «Ce sera une équipe terrain. Nous voulons rayonner autant au niveau local que partout en Mauricie, au Québec et à l’internationale». L’équipe sera appelée à faire le pont entre la municipalité et les entreprises actuelles ainsi que celles qui vont s’y établir. « C’est un investissement que nous faisons dans le service aux entreprises, car nous y croyons et il était drôlement temps», il a lancé M. Tremblay. Malgré les restrictions budgétaires, il fallait bonifier l’équipe dédiée au développement économique de la SDÉF. L’arrivée de nouvelles entreprises, la création d’emplois, mais aussi la pénurie de main-d’œuvre, voilà autant d’éléments sur lesquels la nouvelle équipe du SDÉF aura à travailler.

«Il va falloir faire beaucoup de prospection, devancer des décisions, aussi amener des programmes pour combler, attirer et garder les gens ici. On a une belle ville avec une belle qualité de vie, mais au-delà de tout ça, on va trouver ce qu’il faut pour amener des gens et les garder pour combler les différents emplois dans les nouvelles entreprises de l’agglomération de La Tuque», pense le maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay. Cette décision d’ajouter trois personnes aux deux actuellement en poste au SDÉF témoigne d’une confiance du conseil d’agglomération en des projets comme Manouane Sipi, la bioraffinerie forestière : «On y croit fermement. Vous assistez à nos assemblées, il y a plusieurs mois que j’ai mentionné qu’il fallait qu’on bonifie le service de développement économique et forestier». «Parmi les mandats qui seront confiés à cette équipe économique de premier plan, il y a le démarchage et la prospection d’entreprises, le développement de l’entrepreneuriat, la relève en entreprise, la main-d’œuvre, l’accompagnement et le soutien aux entrepreneurs, etc. Elle aura également à s’assurer de maximiser les retombées économiques des grands projets qui pointent à l’horizon comme Manouane Sipi, la réfection des centrales d’Hydro-Québec, la filière de la biomasse forestière, la 2e et la 3e transformation dans l’industrie forestière et le développement touristique», pense le directeur général, Marco Lethiecq. «On est une équipe de cinq, des gens qui ont des profils très différents, qui vont travailler en complément les uns des autres», entrevoit Danielle Rémillard, directrice du SDÉF.

Une nouvelle équipe enthousiaste

C’est un défi qui va entrer dans les compétences que j’ai toujours tenté de développer, la foresterie, l’énergie, les relations socio communautaires. Ce sont des choses qui m’intéressaient d’avance beaucoup et je vais les mettre en application professionnellement», indiquait Christian Léveillé.

Comme plusieurs, il considère qu’il faut s’attaquer à la pénurie de main-d’œuvre, qui peut même être considérée comme un frein au développement économique. Impossible de ne pas lui parler de la bioraffinerie forestière à cet ingénieur forestier. «Ce projet-là est excessivement important pour l’agglomération de La Tuque. Politiquement, il semble que les astres s’alignent. Le discours environnemental, l’industrie forestière qui reprend de la vigueur, qui a besoin d’un second souffle, tous ces aspects semblent s’aligner. Le projet arrive à point nommé, il y a des personnes extrêmement compétentes dans ce dossier», fait-il remarquer. «J’aime les gens et ici, les entreprises, les promoteurs, les entrepreneurs, ça m’a toujours stimulée. Je connais l’industrie forestière et l’industrie touristique, deux secteurs économiques qui créent de l’emploi et de la richesse ici en Haute-Mauricie» allègue pour sa part l’ex-députée et ministre Julie Boulet. Elle s’est dite agréable surprise de l’offre du maire Tremblay «C’est quelqu’un qui est honnête et qui donne l’heure juste et c’est ce que je suis également. On va trouver une belle façon de travailler ensemble». C’est le maire de La Tuque et le directeur général qui l’ont recrutée. Puisqu’elle n’a pas signé de contrat d’exclusivité avec La Tuque, elle ne ferme pas la porte avec «d’autres collaborations qui peuvent être possibles». «Si au fil des prochains mois, d’autres propositions ne sont faites, je verrai à ce moment-là ce qui peut être intéressant pour moi». On le sait, la rumeur l’envoyait notamment en politique municipale, il n’y a pas si longtemps.

Quant à elle, Julie Noël perçoit avec beaucoup d’enthousiasme son nouveau mandat au SDÉF : «C’est une équipe qui veut voir loin et qui veut voir grand». Le cumul de ses deux expériences de travail antérieures, tant à la SADC qu’au Carrefour emploi lui procure une bonne connaissance des entreprises de la région. «On a un contexte particulier dans le Haut-Saint-Maurice, je ne vous le cacherai pas. On va travailler à de nouveaux projets qui vont mobiliser le milieu pour répondre à des besoins», entrevoit Mme Noël. Ces trois nouvelles ressources entreront en poste le 14 janvier.