«C’est inacceptable pour une ville dont le barrage est située à ½ km de son centre-ville»

Résolution de Ville de La Tuque pour les délais d’intervention d’Hydro-Québec MUNICIPAL.  Au cours de sa dernière assemblée publique, le conseil d’agglomération de Ville de La Tuque a adopté une vigoureuse résolution, réclamant des améliorations d’interventions lors d’accidents et d’incidents survenant sur son territoire. Le conseil déplore que depuis quelques mois, son service de sécurité incendie ait observé une baisse de la qualité des services offerts par Hydro-Québec lorsque se produisent des incidents qui nécessitent ou occasionnent une panne de courant. «À plusieurs reprises depuis le mois de juillet, les délais d’intervention ont été de plus de 3 heures pour La Tuque, 4 heures pour Lac-Édouard et 6 heures pour le secteur de Parent en raison du temps de déplacement des équipes Hydro-Québec qui doivent partir de Trois-Rivières ou de Shawinigan pour intervenir en Haute-Mauricie» peut-on lire dans la résolution adoptée mardi. Le conseil ne manque pas de rappeler que ces délais occasionnent des coûts importants pour la ville et des risques au niveau de la sécurité. Rappelant que les délais d’intervention ont aussi leurs impacts négatifs en milieu rural, le conseil a souligné que la problématique a été soulevée dans d’autres régions à travers le Québec. La résolution a mis en évidence les discussions téléphoniques et deux rencontres en présence de représentants d’Hydro-Québec, le 29 août et le 23 octobre, «sans que le conseil puisse avoir la garantie que les délais d’intervention en cas d’incidents seront améliorés». Une conférence de presse avait été présentée, le 30 octobre, par la municipalité en collaboration avec des représentants du Conseil de la nation atikamekw pour appuyer leurs revendications.

On s’attend, dans la Mecque de l’électricité au Québec, à avoir des services, non pas de second ordre, mais de premier ordre, comme tout le monde. -Pierre-David Tremblay

Aussi, le conseil demande à Hydro-Québec de mettre en place «les actions nécessaires pour réduire significativement les délais d’intervention lors d’accidents ou des incidents, et ce pour des raisons principalement de sécurité pour la population». Le conseil a aussi sollicité l’appui de municipalités environnantes pour appuyer sa démarche auprès de la société d’État. «Ce dossier est parti d’une panne planifiée à Parent le 6 août, pour laquelle Ville de La Tuque n’avait pas été informée. On avait demandé à Hydro-Québec d’aller rencontrer la population et de mettre des mesures temporaires, parce que l’électricité c’est un besoin essentiel», poursuit le maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay. On connaît la suite, des génératrices et un camion réfrigéré ont été amenés à Parent. Mais le dossier et demeurer entier, puisque La Tuque déplore toujours des délais d’intervention jugés inacceptables. «On ne vise pas les monteurs de lignes, ils font un travail remarquable. C’est lorsque ces gens-là ne sont pas disponibles que le problème s’amplifie. On doit recourir à des gens de l’extérieur. C’est inacceptable pour une ville dont le barrage est situé à ½ km de son centre-ville». Pierre-David Tremblay le concède : Hydro-Québec devancera des travaux sur sa ligne de 58 km qui alimente Parent. «Tout l’entretien préventif au niveau du débroussaillage de l’abattage des arbres a été négligé ces dernières années et ils sont revenus en disant qu’ils allaient apporter une attention spéciale pour que ce soit corrigé. Là où ça accroche encore, ce sont les délais d’interventions et le conseil demeure dans sa position là-dessus. C’est primordial pour nous. C’est une question d’organisation du travail». Des appuis Pierre-David Tremblay a fait savoir que des maires des municipalités du Québec vivent le même type de problématique. «Je vais chercher l’appui de ces gens-là. Je ne vais pas travailler en quantité, mais en qualité. Ce dont on s’attend, c’est que des gens décisionnels disent qu’ils vont s’occuper du problème à La Tuque». Il s’attend à des résultats dans ce dossier, pour lequel il a aussi saisi la députée Marie-Louise Tardif. «Ça va aller jusqu’à une résolution au niveau de la table des préfets des maires de la Mauricie. Après, je vais faire le suivi auprès de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) et le déposer à l’UMQ (Union des municipalités du Québec), pour qu’on soit respecté», a-t-il conclu.