Wemotaci dénonce les conditions dangereuses de la route 25

Une correspondance a été envoyée au MTQ

Le Conseil des Atikamekw de Wemotaci (CAW), dénonce les conditions observées ces dernières semaines sur la route forestière 25 (R-0461).

Par l’entremise du chef François Néashit, le conseil a transmis une correspondance officielle à la direction générale du Centre de services de Trois-Rivières du ministère des Transports (MTQ).

Le transport lourd est très présent sur la route 25. Lorsque survient une panne, cela peut devenir dangereux.

Le CAW dit avoir interpellé les responsables du ministère à plusieurs reprises afin que soit effectué plus souvent l’épandage de calcium sur le lien entre Wemotaci et La Tuque. La poussière et la circulation intense du transport forestier hors-norme ont causé des accidents et des incidents sur cette route.

«Je ne cacherai pas que ça fait peur, surtout quand on rencontre les camions larges, les planétaires, les hors-norme», dit en entrevue avec L’Écho, le conseiller Patrick Boivin.

M. Boivin perçoit le phénomène comme pire cette année. Il y en a plus, de ces gros camions, sur la 25.

Quand passent les véhicules sur la route 25, le nuage de poussière rend la visibilité pratiquement nulle. «Pendant deux, trois secondes, tu te dis : qu’est-ce qui va m’arriver?», s’inquiète le conseiller.

Actuellement, évalue Patrick Boivin, l’épandage de calcium liquide est effectué trois fois l’an pendant la belle saison et chaque application a un effet qui dure environ deux semaines. On voudrait que ce soit fait au moins quatre fois l’an.

Pont de la route 25

Une autre demande du conseil de Wemotaci concerne les ponts qu’on juge trop étroits. «On demande au ministère de les rendre doubles […] C’est arrivé des accidents sur les ponts», plaide le conseiller.

Le CAW souhaite également l’asphaltage de la route 25 à partir du km 101, jusqu’à l’entrée de la communauté (km 106). D’ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’une pareille demande est formulée par le CAW. Les élus de La Tuque avaient même appuyé Wemotaci dans une requête formulée à la fin de 2019 au ministère québécois des Transports.

Wemotaci rapporte qu’aucune action effectuée jusqu’à maintenant n’a permis d’améliorer la sécurité des usagers de la route 25 alors qu’on remarque une hausse du transport lourd forestier et du nombre de villégiateurs, ce qui fait augmenter le risque d’accident.

«Des accidents se produisent donc fréquemment, plusieurs impliquant directement les membres de la communauté. Il ne devrait plus y avoir de blessés graves ou de personnes décédées sur cette route qui a déjà enlevé trop de membres de Wemotaci dans les années passées. C’est pourquoi les élus du CAW exigent que les interventions demandées se réalisent dans les plus brefs délais, pour tous les usagers de cette route. Les principales interventions réalisées au cours des dernières années ont consisté à des études et l’ajout de panneaux de signalisation», déplore le CAW. Des mesures qu’on juge insuffisantes pour assurer la sécurité des usagers.