Le transport intermunicipal est plus nécessaire que jamais

Il y a trois ans, la Corporation de transport adapté prenait la relève d’Orléans Express pour le transport interurbain, entre La Tuque et Trois-Rivières. Quatre fois par semaine, l’autobus emmène les gens vers le sud et les ramène en Haute-Mauricie. «On fait même le transport entre Shawinigan et Trois-Rivières, car il n’existe aucun service. On ne comble pas qu’un besoin pour les gens de La Tuque, on offre aussi la possibilité aux gens d’embarquer dans notre circuit». On franchit le seuil des 350 déplacements par mois actuellement. En 2018, 3055 déplacements ont été effectués par le transport intermunicipal, en augmentation par rapport à l’année précédente.

«On pensait répondre beaucoup aux étudiants, mais il y a autant d’étudiants que d’adultes qui utilisent la ligne. C’est vraiment tout le monde qui en a besoin, autant pour des raisons médicales que du loisir ou les études. On voit qu’il y a vraiment un besoin, on ne peut pas être sans transport interurbain». Les horaires ont été conçus en fonction des besoins des étudiants puisqu’il y a des départs les vendredis et dimanches, mais aussi, les mardis et mercredis. Six points d’embarcation et d’arrivée sont prévus sur cet axe, soit à La Tuque, Mattawin, Saint-Roch-de-Mékinac, Grand-Mère, Shawinigan et Trois-Rivières.

Les subventions du gouvernement provincial tardent à entrer, mais la Corporation de transport adapté et collectif, qui a adopté un budget de 220 605$ pour 2019, compte aussi sur le soutien financier de Ville de La Tuque. «On roule sur nos surplus accumulés, le temps que les subventions entrent», expose Caroline Blais. En novembre dernier, on apprenait que la Ville de Shawinigan allait aussi allouer montant de 13 500 $, dans le cadre d’une entente de partenariat intervenue pour le service de transport intermunicipal.

Le transport collectif, pour répondre un besoin important

La mission d’Autonobus a constamment évolué au fil des années, selon les besoins des utilisateurs. Voilà ce qui explique l’arrivée du service de transport collectif dans ses activités régulières, en 2006.

L’admission au transport collectif est gratuite pour tout le monde, mais on doit payer ses passages (3,50$ par passage).

«On était dans les premiers au Québec à opérer conjointement un service de transport collectif et un service de transport adapté (…) On a vraiment été un exemple au niveau du MTQ dans le territoire pour démontrer que ça fonctionne bien, d’être dans les mêmes bureaux et pour utiliser des places libres dans les véhicules. C’est plus facilitant au niveau de la répartitrice et ça diminue les coûts», identifie Caroline Blais.

Le transport collectif explose: on vise les 5000 déplacements par année, effectués sur tout le territoire de Ville de La Tuque, de La Croche à Lac-à-Beauce. En territoire plus éloigné, on utilisera des places disponibles dans les autobus scolaires, par exemple, à La Bostonnais.