Que se passe-t-il avec le programme de football?

DOSSIER. Pendant deux décennies, le programme de football des Vikings de l’école secondaire Champagnat s’avérait être une fierté autant pour les élèves, la direction, que les entraîneurs qui donnaient de leur temps. Le programme est tombé depuis l’automne 2018. Pourquoi? Dans ce dossier, l’Écho a voulu prendre le pouls d’anciens joueurs, anciens entraîneurs, ainsi que la direction de l’école. À quand le retour du sport qui a permis à de nombreuses personnes de demeurer accrochées à l’école?

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Un manque d’inscriptions selon la direction d’école

FOOTBALL. Selon la direction de l’école Champagnat, c’est un manque d’inscriptions qui explique l’arrêt du programme de football des Vikings.

Faute de temps, la directrice Louise Roy ne pouvait répondre à nos questions, c’est la coordonnatrice aux communications du Centre de services scolaire de l’Énergie Amélie Germain-Bergeron qui a transmis les informations après avoir discuté avec la directrice.

«Ç’a cassé à l’automne 2018. Il y avait déjà eu une demande pour s’affilier avec la ligue du Lac-Saint-Jean, comme il ne restait que deux autres équipes en Mauricie. Par contre, quand est venu le temps de constituer l’équipe, il n’y avait pas assez d’inscriptions. Et la direction relance chaque année la possibilité d’avoir une équipe de football à l’école, mais il n’y a jamais assez d’inscriptions. Ça prendrait une trentaine d’inscriptions, et si l’école en a une vingtaine, c’est le maximum. Mme Roy affirme que l’école est à l’écoute de l’intérêt des élèves», explique Mme Germain-Bergeron.

Chaque année, le football est proposé aux élèves de 1re, 2e et 3e secondaire pour espérer pouvoir redémarrer le tout avec le nombre d’inscriptions nécessaire. Les élèves de 4e et 5e secondaire quant à eux sont interpellés pour entraîner.

L’autre étape après avoir atteint le nombre de joueurs requis, c’est de recruter les entraîneurs. «Mais Mme Roy me disait qu’elle n’avait pas dû se rendre jusque-là», ajoute la coordonnatrice des communications.

Toutefois, à la lumière des propos d’anciens entraîneurs (voir autre texte), ce point est loin d’être le problème.

Là où c’est curieux, c’est que l’école offre un programme de flag-football depuis au moins 6 ans, et qu’il est devenu plus populaire que le programme de football. «Il est populaire, alors peut-être que ça répondait aux besoins des jeunes qui ne se tournaient plus vers le programme de football», opine Amélie Germain-Bergeron.

Il existe aussi le fait de la saga des commotions cérébrales. «Le football peut avoir des impacts pour des blessures importantes, et le flag a pris plus d’intérêts», ajoute-t-elle.

Toutefois, pour l’entraîneur des Stingers Guillaume Bourassa, la technique a changé. «Il n’y a plus d’impact casque à casque, ce n’est plus le même football aujourd’hui, comparativement quand j’étais au secondaire et qu’on se rentrait dedans n’importe comment. Par ratio de joueurs, il y a encore moins de blessures graves au football qu’on peut en voir au hockey. Il suffit de connaître les bonnes techniques.»

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