Patrick Trahan parcourra 800 km pour démocratiser le snowbike

PLEIN AIR. Ceux qui connaissent Patrick Trahan savent qu’il reste rarement en place. La COVID-19 a beau avoir mis son événement hivernal, le Challenge Blanc, sur la glace, si les consignes le permettent, il sera de retour en 2022.

En attendant, le fervent des sports motorisés se permet une expédition en solo du 8 au 10 mars dans un véhicule appelé snowbike, ou motocross des neiges. Il parcourra 800 km hors sentier, partant de La Tuque, jusqu’à Parent et Saint-Michel-des-Saints, en prenant bien le soin de s’arrêter aux communautés de Wemotaci et Manawan pour y saluer ses amis qui lui prêtent souvent main-forte dans l’organisation de son Challenge Blanc.

Son expédition revêt un double objectif. Dans un premier temps, il veut parcourir la région, en hors sentier, comme les aventures qu’il permet de vivre aux participants du Challenge blanc.

Puis, Patrick Trahan souhaite démocratiser le snowbike, un véhicule encore mal-aimé par le gouvernement. «J’ai écrit un mémoire pour débattre sur le sujet des snowbikes, le rendre plus légal», fait-il valoir.

L’engin n’est pas légal sur les sentiers fédérés, pas plus qu’il ne l’est en hors sentier.  Sans nécessairement souhaiter le voir apparaître dans les sentiers, M. Trahan aimerait bien que sa configuration lui permette de pouvoir se promener légalement hors sentier.

«Le snowbike, c’est une moto à chenilles (on remplace la roue avant par un ski et la roue arrière par une chenille). Il y a un règlement qui dit que si on enlève les roues ou les pièces majeures d’une moto, elle n’est plus un véhicule hors route. Avec le mémoire, j’ai réussi à faire comprendre au gouvernement que c’est un «kit», légal, au même titre qu’un «kit» de chenilles de quatre roues. Les quatre roues (VTT) avaient aussi un problème, mais ils ont passé un règlement, pour eux», précise M. Trahan.

Il aimerait même organiser un événement du genre «mini Challenge blanc» pour eux, pour démontrer que ce n’est pas qu’un véhicule «pour s’amuser dans le bois», mais qu’on peut l’utiliser pour des expéditions sur de plus longues distances.

On a beau partir tout seul dans le bois, on ne peut pas non plus se fier qu’au hasard. L’organisateur a prévu d’être accompagné par un camion, une motoneige de secours, un traîneau. «Tout est au GPS, j’ai mis des «checkpoints» pour se rencontrer, pour l’essence», révèle l’organisateur.

Puisqu’il filmera certaines portions de l’événement, cela permettra de faire connaître la région.

Il sera possible de le suivre, via sa page Facebook et le site Groupe Motoplex.

«Ça me prenait un défi», conclut Patrick Trahan.

@Ci: «Je me gâte un peu, parce que j’ai toujours fait vivre des expériences, des aventures aux gens, qui ne savaient pas à quoi ils s’attendaient. C’est mon tour»