Morgan Adams-Moisan… champion pour toujours!

HOCKEY. Peu d’entraînement, l’attente de savoir s’il y aura une saison, quarantaine, restriction liée à la pandémie, pour finalement pouvoir soulever la Coupe Kelly avec les Komets de Fort Wayne, symbole de la suprématie dans la East coast hockey league (ECHL), sans aucun doute, l’année 2020-2021 restera gravée à jamais en mémoire pour le hockeyeur latuquois professionnel Morgan Adams-Moisan.

Les Komets sont parvenus le 2 juillet dernier à éliminer les Stingrays de la Caroline du Sud en quatre rencontres pour remporter le premier titre de son histoire. «On savait qu’on avait une bonne équipe, et on est content d’avoir capitalisé pour remporter les grands honneurs. Il y a des gars qui jouent pendant toute une carrière sans pouvoir jouer en finale, et à ma troisième saison j’ai gagné le championnat avec mon équipe. Je me considère très chanceux d’avoir soulevé la coupe Kelly et d’avoir mon nom gravé dessus», exprime fièrement Morgan Adams-Moisan.

Qui plus est, les Komets ont remporté la coupe à domicile, devant leurs partisans. «Sérieusement, c’était un sentiment incroyable! Il y avait 10 200 personnes dans les estrades, c’était complet! J’avais ma famille qui était sur place avec ma blonde. C’était fou de gagner ça avec les boys et l’ambiance qu’il y avait. C’était incroyable! On sera les gagnants de l’année 2021, l’année Covid!»

Morgan Adams-Moisan entouré de ses parents et sa conjointe.

La seule ombre au tableau pour le Latuquois est qu’il n’a pas disputé un seul match en finale. «Le coach a fait des changements dans l’alignement à partir de la deuxième ronde, et je n’étais plus dans l’alignement à partir du quatrième match avant la finale. C’est sûr que c’était décevant, chaque gars veut jouer en séries et dans la saison. Mais au final, il faut penser collectif et je suis très heureux de faire partie de l’équipe championne et d’avoir pu aider à se rendre jusque-là!»

Au cours de la saison régulière, l’ailier de 6’2’’ et 216 livres 8 buts et 6 passes pour 14 points en 37 rencontres, en plus de 123 minutes de punitions. Lors des séries éliminatoires, Morgan a disputé 7 rencontres, et a obtenu 1 but et 2 passes pour 3 points et 20 minutes de pénalités.

«Quand je suis arrivé à Fort Wayne, le coach ne me connaissait pas vraiment, il me voyait comme un attaquant défensif et physique. Jusqu’à ce que j’ai l’opportunité de me faire valoir sur un premier trio, et il a vu ce que je pouvais apporter à l’équipe. C’est à ce moment que j’ai commencé à faire plus de points lorsque j’ai eu plus de temps de jeu.»

Comment le Latuquois qualifie-t-il l’année passée à Fort Wayne, le tout qui a commencé par une quarantaine? «Une année unique en son genre! Je souhaite qu’on vive ça seulement une fois dans notre vie. Avec tout ce qui s’est passé avec la Covid, les entraînements qui étaient difficiles au Québec, et les restrictions qu’on avait ici à cause qu’on joue au hockey, c’était unique. On a été chanceux parce qu’on n’a eu aucun cas de Covid dans l’équipe, et on est une des seules dans la ligue qui n’a pas eu de cas. C’est assez exceptionnel qu’on ait réussi à faire ça.»

Huit équipes de la ECHL ont pris part aux séries sous une formule trois de cinq. En première ronde, les Komets ont éliminé le Thunder de Wichita en cinq matchs; en deuxième ronde les Americans d’Alle ont été éliminés en quatre parties; et en grande finale, les Komets l’ont emporté e quatre matchs contre les Stingrays de la Caroline du Sud.

Quel est l’avenir du Latuquois?

Morgan Adams-Moisan est en plein le type de joueur ciblé par la nouvelle organisation des Lions de Trois-Rivières dans la ECHL. Le directeur général Marc-André Bergeron a dit haut et fort que les Lions allaient porter une attention particulière aux joueurs québécois professionnels pour constituer leur formation. «Je dois parler avec mon agent, mais c’est certain que la nouvelle équipe de Trois-Rivières, qui est dans l’organisation du Canadien de Montréal qui est vénéré par tout le Québec, c’est certain que je vais considérer une offre sérieusement et je me trouverais chanceux et heureux d’être à Trois-Rivières si ça se fait. Ça serait une option très alléchante.»