Le réseau des CJE décrie les conséquences pour les jeunes

JEUNES. Cette semaine, le conseil municipal de La Tuque a appuyé le Carrefour jeunesse emploi du Haut-Saint-Maurice, qui craint les répercussions sur son organisme des compressions budgétaires gouvernementales.

«À titre de partenaire majeur dans le milieu, le Carrefour jeunesse emploi du Haut-St-Maurice est un porte-parole incontournable des réalités de tous ces jeunes qui le fréquentent et notre partenariat contribue à mettre en place des solutions concrètes aux besoins des jeunes», peut-on lire dans la résolution adoptée par le conseil

Les élus ont mis en lumière les nombreuses réalisations de l’organisme notamment la Journée carrière, la Coopérative jeunesse de service, les projets en persévérance scolaire et en réintégration sociale et la stratégie d’attraction, d’accueil et de rétention de main-d’œuvre spécialisée.

Le RCJEQ

De son côté, le Réseau des Carrefours jeunesse emploi du Québec (RCJEQ) pense que l’obsession du déficit zéro se fait au détriment des jeunes du Québec. De ce côté, on croit que Québec impose une désorganisation totale aux CJE

« Cette désorganisation aura d’importantes répercussions sur les services offerts aux jeunes adultes dans les CJE. Ce sont les jeunes adultes, encore une fois, qui écoperont le plus de ces mesures d’austérité. Nous avons l’intention de proposer des alternatives au ministère afin de continuer de mettre l’accent sur les services offerts aux jeunes adultes. Saura-t-il nous entendre ?», se demande le réseau des CJE.

Le RCJEQ croit que le ministère lui impose un modèle administratif basé sur des ententes de service régional. Ainsi, Emploi Québec contrôlerait le référencement des jeunes adultes, éliminant l’autonomie des interventions des CJE et occasionnant «des délais importants d’accès au service pour ces jeunes» qui sont recrutés par les CJE.

On entrevoit des impacts majeurs auprès des personnes « sans chèque» ou celles qui n’ont pas de statut d’étudiant, d’employés ou de stagiaires.

«Ce que nous voulons rappeler au gouvernement, c’est que l’action des Carrefours jeunesse-emploi est nécessaire et essentielle pour diriger les jeunes vers l’emploi. Nous serons toujours fiers de réaliser notre mission jour après jour afin que chaque jeune puisse trouver sa place au sein de la société. Le modèle administratif proposé par le ministère de l’Emploi fragilisera des jeunes qui sont déjà à risque. Le marché du travail a besoin de tous les jeunes. Comme société, nous n’avons pas le luxe d’en exclure un seul» a affirmé Monique Sauvé, présidente du RCJEQ.

Au cours de congrès annuel, les 28 et 29 octobre prochains, le RCJEQ proposera des alternatives au ministère pour continuer son mandat de services aux jeunes.