QS veut que le gouvernement instaure un plafonnement des hausses de loyer

MONTRÉAL — Le gouvernement du Québec est invité par Québec solidaire (QS) à décréter un plafonnement des hausses de loyer pour aider les centaines de milliers de ménages locataires à faire face à la hausse du coût de la vie.

Le porte-parole du parti d’opposition, Gabriel Nadeau-Dubois, soutient que certaines hausses de loyer sont abusives. Il signale que la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a relevé en 2021 au Québec une augmentation moyenne du prix des loyers largement supérieure à ce qui avait été recommandé par, le Tribunal administratif du logement (TAL). M. Nadeau-Dubois rappelle que le logement est la dépense qui coûte le plus cher aux ménages québécois.

L’Indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 6,9 % d’une année à l’autre au Canada en octobre selon Statistique Canada, ce qui représente une hausse identique à celle enregistrée en septembre. Les données du mois de novembre n’ont pas encore été publiées.

Le responsable de QS en matière de Logement, Andrés Fontecilla, ajoute que beaucoup de propriétaires ne respectent pas l’indice recommandé par le Tribunal du logement. Il signale au gouvernement qu’une lutte contre l’inflation dépourvue de gestes pour freiner l’explosion des prix des loyers est un coup d’épée dans l’eau.

Québec solidaire propose de plafonner les hausses de loyer en fonction de l’indice de fixation des loyers dévoilé à chaque mois de janvier par le Tribunal administratif du logement, qui n’est pas obligatoire.

Andrés Fontecilla affirme qu’il s’agit d’une solution simple, efficace et à coût nul pour mieux encadrer les hausses de loyer et neutraliser les spéculateurs qui contournent les règles pour augmenter les loyers en flèche.

Québec solidaire estime que sa proposition prévoit que les propriétaires ayant besoin d’augmenter un loyer au-delà du taux fixé pourront entamer des démarches pour justifier une telle hausse auprès du TAL, comme c’est actuellement le cas lorsque des locataires contestent leur hausse de loyer au tribunal.