«J’aime beaucoup la vie» -Jean Brassard, nouveau centenaire
CENTENAIRE. Depuis le 9 juin, La Tuque compte un nouveau centenaire, Jean Brassard. L’homme est dans une forme extraordinaire, sa santé est encore solide et sa bonne humeur, contagieuse.
Tout récemment, des membres de sa famille, ses neveux et nièces, ont tenu à lui organiser une fête surprise, chez Marineau. On n’a pas tous les jours cent ans.
«Je conduis encore mon auto, j’ai repassé mon permis de conduire l’année dernière. Tout va très bien, je n’ai pas à me plaindre, je dors bien, je mange bien», dit le centenaire.
D’ailleurs, l’homme ne s’en fait pas outre mesure avec le fait de dépasser les cent ans. «C’est bien ordinaire, il me semble que c’est pareil comme avant. 99 ou 100, je ne m’arrête pas à ça», lance-t-il tout simplement.
Il a passé la majeure partie de sa vie à La Tuque, une ville qu’il apprécie : «Je dis tout le temps : quand tu as bu l’eau du Saint-Maurice, tu ne peux plus t’en passer». Il a travaillé 25 ans à l’usine et profite de sa retraite depuis 38 ans.
M. Brassard est d’abord caractérisé par un solide sens de l’humour. C’est ce qui peut expliquer, en partie, sa longévité, bien qu’il ne lui attribue aucune recette, à part le fait d’avoir beaucoup d’amis, de profiter de la vie, de rire le plus possible, quand c’est le temps, évidemment.
«Je pense que je n’ai pas d’ennemi, en tout cas, j’espère […] J’aime la vie. Pour moi, la vie, c’est Dieu».
Il s’est marié à 55 ans à Pauline Dontigny, qui en avait 44. D’un commun accord, le couple n’a pas eu d’enfant, mais la famille de neveux et nièces est nombreuse et se montre attachée au centenaire. Son épouse est décédée après 24 ans de lutte contre le cancer.
Une semaine avant, ses neveux et nièces du côté de son épouse lui avaient aussi organisé une fête surprise.
«Il y a dix ans, ils ont monté, j’avais 90 ans. On s’est assis ici. Là, ils vont revenir dans 10 ans. Est-ce que je vais être là ?», demande Jean Brassard. Son sourire en coin nous pousse à parier qu’il pourrait bien être au rendez-vous, qui sait ?