Zecs Québec sous le choc

Une véritable commotion a atteint le réseau des zecs suite à l’annonce de compression budgétaire par la ministre Martine Ouellet le 11 juillet dernier. «Une fois de plus, on sabre dans le financement et dans la réelle mise en valeur des ressources du milieu forestier», laissait tomber Audrey Painchaud, coordonnatrice aux communications pour Zecs Québec.

C’est que le nouveau Programme de développement régional et forestier pour la période 2013 à 2015 désavantage nettement les zecs. «Zecs Québec est préoccupée par la portion du financement accordée au réseau routier forestier», explique Mme Painchaud. «Coupures après coupures, les zecs travaillent d’arrache-pied pour faire reconnaître auprès des autorités l’urgence d’investir dans l’entretien des chemins forestiers. Il en va de la sécurité des utilisateurs, mais surtout de l’accès au territoire», ajoute-t-elle.

En plus de cette réduction, les zecs devront conjuguer avec la mise à jour de la «Norme relative aux ponts sur les terres du domaine de l’État» qui a été annoncée le printemps dernier et qui s’avère être plus stricte que la précédente. «Elle augmente considérablement le coût des réparations. Pour certaines zecs, c’est la coupe qui fait déborder le vase. La facture d’entretien prend des proportions exorbitantes», considère Mme Painchaud qui estime que certaines zecs ne pourront tout simplement pas tenir leurs infrastructures en bon état.

«Les zecs ne savent déjà plus où donner de la tête pour trouver du financement pour l’entretien des chemins. Avec cette nouvelle norme et cette coupure majeure, je ne sais pas si toutes les zecs auront assez de latitude pour continuer à accomplir adéquatement leur mission première, soit celle d’assurer l’accessibilité au territoire de leur clientèle», s’indigne le président de Zecs Québec, Mathias Dufour.

Les gestionnaires de zecs ne sont pas les seuls à dénoncer ces compressions. On se souviendra que la Fédération québécoise des municipalités avait demandé dernièrement à la ministre Martine Ouellet de réviser sa décision de réduire de 10 M$ par année son apport à deux programmes d’aménagement forestier. La ministre a plutôt choisi de fusionner deux programmes, soit le Volet II et le Programme de mise en valeur de l’approche intégrée et régionalisée pour créer le Programme de développement régional et forestier. Les deux anciens programmes totalisaient un budget annuel de 33 M$. L’enveloppe de la nouvelle mesure gouvernementale est de 23 M$.

Notons que Zecs Québec se fait le porte-parole de 63 zecs de chasse, de pêche et d’activités de plein air.