Une entente historique pour la forêt boréale

Le 17 mai dernier, l’Industrie forestière canadienne et des groupes environnementaux ont signé une entente historique pour la conservation de la forêt boréale. 21 sociétés membres de l’Association des produits forestiers du Canada (APFC) et neuf grands organismes environnementaux ont dévoilé l’ENTENTE SUR LA FORÊT BORÉALE; cette dernière vise 72 millions d’hectares de forêts publiques aménagées; c’est là un territoire deux fois grand comme l’Allemagne!

 

En vertu de l’entente, les membres de l’APFC s’engagent à appliquer les normes environnementales les plus élevées en matière d’aménagement forestier. De leur côté, les groupes environnementaux s’engagent à reconnaître et à appuyer les efforts des membres de l’APFC sur la scène internationale. Les campagnes de boycottage de Canopée, ForestEthics et Greenpeace seront également suspendues pendant l’application de l’entente.

 

L’entente prévoit la suspension des nouvelles opérations forestières sur près de 29 millions d’hectares de forêt boréale.Cette annonce a été saluée par la Fédération des municipalités, la ministre des Ressources naturelles, le Parti québécois, Nature Québec, le Conseil de l’industrie forestière du Québec ainsi que par les grands médias internationaux. La presse a cependant signalé l’absence des Premières Nations au processus de négociations. Richard Desjardins, auteur compositeur interprète, cinéaste (L’erreur Boréale) et grand défenseur de la forêt du Nord n’approuve pas l’accord. Cette entente est quelque chose de majeur, c’est certain. Mais, on ne le soulignera jamais assez, elle est un point de départ bien plus qu’un point d’arrivée. En effet, au cours des trois années à venir, les parties à l’entente vont travailler à :

 

1. élaborer ainsi qu’à appliquer des meilleures pratiques d’aménagement forestier et de récolte de bois;

 

2. formuler des propositions communes pour des réseaux d’aires protégées et le rétablissement d’espèces en péril, notamment le caribou des bois;

 

3. maximiser la capture du carbone par les écosystèmes forestiers;

 

4. soutenir l’avenir économique des collectivités forestières;

 

5. faire reconnaître sur la scène internationale les réalisations au chapitre de la conservation.

 

C’est à nous tous de rester vigilant et de contribuer au processus à la mesure de nos moyens, pour que, dans trois ans, l’accord ait livré ses promesses.