Un nouveau diacre à La Tuque

La Tuque compte un nouveau diacre. Alain Riendeau a reçu l’ordination au terme d’une cérémonie présidée par l’évêque du diocèse de Trois-Rivières, Luc Bouchard.

La cérémonie, dite « diaconale », a eu lieu le samedi 6 octobre à l’église Saint-Zéphirin.

Alain Riendeau, un policier à la retraite, est connu et très impliqué dans la communauté latuquoise. Plus d’une centaine de personnes étaient présentes à l’ordination.

Michèle Riendeau, l’épouse d’Alain, se tenait à ses côtés. Une étape du rituel exige d’ailleurs que la femme du candidat exprime officiellement son consentement à l’ordination de son mari.

Pendant son sermon, Monseigneur Bouchard a énuméré les destins tragiques de certains diacres de l’histoire, morts démembrés ou brûlés vifs. « Fais attention, Alain » a-t-il lancé, provoquant des rires dans l’assemblée.

Le candidat au diaconat répond à un appel de Dieu, explique Alain Riendeau. « Il n’y a pas de ligne directe avec Lui, donc Il se sert des gens autour de nous ». C’est cet appel qui l’a poussé à faire une demande à l’évêque et à entreprendre « l’année de discernement », la première année de formation du candidat au diaconat. Pendant cette année, le candidat reçoit les enseignements d’une équipe constituée, notamment, d’un prêtre et de diacres. Un prêtre-psychologue se charge de dresser un portrait psychologique du postulant.

Le diaconat, un engagement mal connu

Un diacre est une personne qui a reçu le premier degré du sacrement de l’ordre dans l’Église catholique romaine. C’est donc dire qu’il se range entre le laïque et le prêtre, ce dernier ayant reçu le deuxième degré du sacrement de l’ordre. D’ailleurs, le candidat à la prêtrise doit d’abord devenir diacre. On dira de lui qu’il est diacre « en vue du sacerdoce » (par opposition au diacre permanent).

Le diacre peut poser plusieurs gestes lors de la célébration de la messe. Il peut proclamer l’Évangile et inviter les croyants à échanger des vœux de paix. Il peut préparer la table sur laquelle le prêtre célébrera l’Eucharistie en remplissant le calice de vin et en y ajoutant de l’eau. À la fin de la messe, c’est souvent le diacre qui dit aux croyants d’aller « dans la paix et dans la joie du Christ ». Le diacre peut aussi présider à des baptêmes, des mariages et des funérailles.

Contrairement aux prêtres, les diacres peuvent être mariés. Alain Riendeau insiste sur l’importance de l’épouse dans le ministère diaconal. « Le oui de l’épouse est essentiel pour l’ordination, explique-t-il. La richesse de l’épouse dans la mission du diaconat, c’est une sensibilité que nous, les hommes, on n’a pas, parfois, devant certaines situations. »

Selon lui, la place importante accordée à l’épouse dans le diaconat témoigne d’une souplesse d’esprit de l’Église dont la rumeur publique, prompte à colporter des exemples extrêmes de rigorisme, se fait trop rarement l’écho. Il cite ainsi le cas d’un candidat qui sera prochainement ordonné diacre et qui a eu des enfants avant de se marier.