Suicide : « Après l’épreuve » suscite l’espoir

Il y avait foule lundi soir au complexe culturel Félix Leclerc à l’occasion de la conférence de Maryse Chartrand sur la résilience intitulée « Après l’épreuve ». Plus de 200 personnes se sont déplacées pour entendre cette auteure, cinéaste et conférencière parler du suicide, mais surtout de l’espoir de surmonter l’épreuve pour les endeuillés. Des personnes de La Tuque mais aussi de la communauté de Wemotaci se sont déplacées pour y assister.

C’est dans le cadre de la semaine de prévention du suicide qui se tient du 5 au 11 février que cette conférence a été présentée par le Centre de prévention suicide du Haut St-Maurice (CPSHSM). « Tout ce qui touche le suicide est tabou. Ce n’est pas un sujet qu’on aborde facilement, surtout lorsqu’il fait partie de notre vie. Lorsqu’on est un endeuillé par suicide, au tabou s’ajoute la honte, un puissant sentiment qui se charge de nous enfermer à double tour dans le silence. Par instinct de survie, j’ai brisé ce silence », mentionne d’entrée de jeu cette femme qui a vu sa vie basculée suite au suicide de l’homme de sa vie, père de ses trois enfants, après 18 ans de vie commune.

Sa conférence se veut pleine d’espoir pour les endeuillés. Elle se veut aussi un message à la société, tout comme le thème choisit cette année : « Ici, on tient à chacun. Le suicide n’est pas une option.»

Briser le silence, c’est aussi et surtout se souvenir qu’un suicide ne résume en rien la vie de la personne qui s’est suicidée.

Pour Marie-Claire Michaud, coordonnatrice du CPSHSM, le succès de la conférence dépasse les espérances. « Mme Chartrand transmet un message d’espoir pour les endeuillés, mais aussi un message qui cadre parfaitement avec notre thème de cette année. Il y a eu beaucoup d’interaction avec les gens. La période de questions a été très fructueuse et beaucoup de personnes nous ont parlé de l’impact positif de cette conférence sur eux. Nous avons reçu plusieurs appels de gens qui suite à la conférence, ont pris conscience qu’ils ont besoin d’aide et se sont ouverts à nos services », précise-t-elle.

Mercredi soir, les gens sont invités à participer à la « Marche à la lumière » qui a pour objectif de sensibiliser les gens au fait que le suicide n’est pas une option et de se rappeler nos défunts. « La symbolique de la lumière est très forte. Elle représente l’espoir », explique la coordonnatrice. Le départ est prévu à 18 h 30 devant les locaux du CPSHSM au 288 rue St-Joseph. « Nous donnerons des luminaires aux gens présents et nous marcherons tous ensemble dans les rues jusqu’à environ 20 h. Par la suite, nous nous retrouverons à l’église St-Zéphirin pour une lecture de texte», ajoute Mme Michaud.