Stage dans les Alpes

Rien de mieux pour compléter ses études collégiales que de s’envoler pour les Alpes. C’est du moins l’avis de 6 étudiants qui partiront lundi prochain afin d’accomplir leur stage d’intégration en foresterie au Lycée de la montagne à Valdeblore en France.

« L’objectif, c’est de partager nos connaissances, » révèle le directeur de l’École forestière, M. Gilles Renaud qui participera au voyage. Mentionnons que des étudiants français avaient fait le trajet inverse l’an dernier. Ceux-ci avaient visité l’usine Smurfit-Stone, la forêt d’enseignement et de recherche, le parc de la Mauricie et le projet Triade.

St-Titiois et Latuquois exploreront pour leur part une région méditerranéenne au sud de la France où la température actuelle avoisine 30°C au pied de la montagne. Une chaleur qui se volatilise en altitude évidemment.

Durant près de deux semaines, les étudiants auront comme mission de découvrir le parc national du Mercantour, scruter une importante station de trufficulture ainsi que divers autres sites de foresterie, parfois situés à 2000 mètres d’altitudes.

Les similarités entre les régions forestières de la Mauricie et des Alpes-Maritimes sont plutôt rares selon M. Renaud. « Ça ne ressemble pas du tout à ce qu’on a ici. Le climat est différent donc les essences sont différentes. Lorsqu’on monte en altitude, on finit par retrouver sensiblement les mêmes espèces, comme l’épinette et le sapin. Par contre, les superficies sont tellement plus petites que les nôtres, nécessairement ça fait une foresterie qui est différente. Nous avons une foresterie dite extensive, c’est-à-dire que nos interventions sont dispersées, on a une forêt de 30 000 km 2 juste à La Tuque. Alors qu’eux c’est intensif, beaucoup de bois, beaucoup d’activités dans peu d’espace. »

Au départ, seulement des étudiants de St-Tite devaient prendre part au voyage. Pour des raisons personnelles, plusieurs ont annulé à la dernière minute. Des stagiaires latuquois ont donc dû prendre la relève, c’est le cas de Philippe Lee qui a appris la nouvelle il y a deux semaines. « Peut-être que je ne le réalise pas encore à 100%. Ça l’a vraiment été une surprise, il a fallu que je redouble d’efforts pour être prêt en même temps que les autres. »

C’est en l’an 2000 la dernière fois qu’une excursion du genre a été organisée, des enseignants latuquois s’étaient alors rendus en Belgique pour apprendre les méthodes et la foresterie du plat pays.

Il ne serait toutefois pas surprenant que cette forme d’apprentissage devienne monnaie courante dans la région, puisque c’est une des nouvelles priorités de la Commission scolaire de l’Énergie.