Santé des Premières Nations

Deux étudiantes en médecine qui en sont à leur première année d’externat se sont rendues à Wemotaci durant deux semaines avant de venir terminer leur stage au Centre de santé et de services sociaux du Haut St-Maurice (CSSSHSM). Elles sont les premières étudiantes de l’Université de Montréal à faire un stage en Santé des Premières Nations.

Marie-Pier Arsenault et Gabrielle Chabot sont revenues de Wemotaci enchantée de leur expérience et de l’accueil qui leur a été réservé. « La population atikamekw a été pour moi un gros coup de cœur », mentionnait Marie-Pier.

« Ça nous a définitivement donné le goût de revenir », soulignait Gabrielle. Les deux jeunes filles avaient bien quelques appréhensions avant d’arriver. Seraient-elles bien accueillies? Les patients leur permettraient-ils d’assister à la visite médicale? Les appréhensions ont rapidement fondu comme neige au soleil. La population a très bien accepté leur présence et des liens d’amitié se sont même développés.

La santé des gens des Premières Nations est très préoccupante. Le diabète par exemple, est beaucoup plus présent chez les autochtones. On retrouve des problématiques de santé mentale, de surpoids et de dépendance comme dans les autres sociétés, mais les troubles pulmonaires sont très préoccupants. « Leur santé pulmonaire est inquiétante. L’air vicié des maisons causé par la présence de moisissures ne les aide en rien. Oui, il y a la cigarette, mais le mal est plus grave. Les moisissures représentent un danger réel pour eux », précisait Marie-Pier.

Avant de se rendre à Wemotaci, elles ont suivi un atelier de trois heures avec le Dr. Stanley Vollant sur la médecine traditionnelle, le mode de vie des Autochtones, leur culture et leur spiritualité. « Il y a de la recherche scientifique qui se fait en collaboration avec les autochtones sur la médecine traditionnelle », déclarait Marie-Pier.

Le dispensaire de la communauté est bien installé et bien équipé. « J’ai été surprise de constater à quel point les services de santé sont donnés par les Autochtones. Le lien thérapeutique est très positif. Te faire soigner dans ta langue, c’est plus facile », estimait Gabrielle.

En plus de travailler au dispensaire, les deux futurs médecins ont fait une activité de prévention avec les jeunes. « Nous avons parlé de maladies transmissibles sexuellement et de dépendance. Les jeunes sont très allumés. On voit que les professeurs et les travailleurs de la santé font du bon boulot, car ils étaient au courant.

CSSHSM

Les deux semaines passées au CSSSHSM se sont aussi bien déroulées. Elles avaient prévu s’occuper des patients autochtones hospitalisés. « Il n’y avait aucun autochtone hospitalisé. Nous avons donc fait le tour des services offerts ici pour eux», mentionnait Gabrielle. Elles ont donc fait des visites au Centre Wapan, au Centre d’Amitié autochtone, à la maison Asperimowin ainsi qu’au Centre de la petite enfance Premier Pas. Elles sont été enchanté par ce qu’elles ont vu et par les gens qu’elles y ont côtoyés.

Lors de leur passage dans les locaux de l’Écho de La Tuque, ne restait qu’à terminer leur rapport de stage qu’elles remettront au Dr. Vollant. « On a beaucoup acquis, tant personnellement que professionnellement », concluaient Gabrielle et Marie-Pier.